La paie des arriérés de salaire des enseignants contractuels de l’Etat a démarré ce vendredi 9 juin à Dubréka. C’est le directeur général de l’Agence Nationale de Financement des Collectivités (ANAFIC), Sékou Mawa Touré qui a supervisé les opérations.
Interrogé, le DG de l’ANAFIC, Sékou Mawa Touré a exprimé sa satisfaction avant de remercier le CNRD à sa tête, Colonel Mamadi Doumbouya qui, selon lui, a mis au cœur de sa gouvernance, l’éducation pour assurer la relève.
« La paie devrait commencer depuis le 7 juin dernier. Mais pour des problèmes logistiques, nous n’avons pu débuter qu’aujourd’hui. Le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a bien voulu que je vienne superviser les premières opérations au niveau de la préfecture de Dubréka« , a-t-il dit.
Poursuivant, Sékou Mawa Touré a indiqué que les enseignants contractuels de la préfecture de Dubréka ont perçu chacun deux mois de salaire conformément aux instructions des autorités. « Sur la base du planning qui a été fait en accord avec le syndicat des enseignants, les autres régions vont commencer à être payées en début de semaine prochaine », a-t-il annoncé.
Dans le même sillage, M. Touré a remercié les enseignants contractuels pour la discipline et le respect qui ont caractérisé le déroulement de la paie.
« Les engagements pris par l’Etat seront respectés. D’ailleurs, c’est aussi le début d’une fonction publique locale conformément aux dispositions de la loi portant sur le statut des fonctionnaires au niveau des communes. C’est un processus qui ira jusqu’à la fonctionnarisation de ces enseignants ainsi que d’autres cadres », a-t-il annoncé.
Pour sa part, le Coordinateur national des enseignants contractuels de Guinée, Alseny Mabinty Camara dira que le paiement de deux mois de salaire est un début de soulagement pour l’ensemble des enseignants contractuels du pays. « Depuis 7 mois, nous attendons nos salaires, si aujourd’hui le gouvernement a décidé de payer une partie, c’est une satisfaction« , a-t-il déclaré .
Et de préciser : « c’est le troisième mois qu’on vient de nous payer sur les 7 mois. Nous demandons à l’Etat de fournir encore plus d’efforts pour payer le reste de l’argent d’ici la fin des vacances pour éviter qu’on rentre dans une nouvelle année avec des arriérés« .
Dans la même logique, Alseny Mabinty Camara a invité ses camarades enseignants à continuer de garder la patience, de bien faire le travail pour lequel ils se sont engagés.
« Depuis 2018, nous sommes sur le terrain et nous continuons à donner le meilleur de nous-mêmes pour la satisfaction de l’école guinéenne. En réalité, nous ne devons pas traverser la situation que nous sommes en train de connaître aujourd’hui. Nous avons confiance aux nouvelles autorités du pays et nous comptons sur elles« , a-t-il souligné.
Partagée entre joie et satisfaction, l’enseignante contractuelle à l’école élémentaire de Neguèya, Fatoumata Yayo Condé dira ceci : « Nous sommes très ravis aujourd’hui. L’autorité a dit et elle a fait. Travailler sans salaire, cela fait mal. C’est avec le courage qu’on a pu tenir jusque maintenant. Donc, je suis très contente, je prie Dieu que nous soyons engagés à la fonction publique. Je prie également que les autorités nous payent le reste des mois… », a-t-elle plaidé.