En assemblée générale extraordinaire ce jeudi 30 janvier au siège du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) à Donka dans la commune de Dixinn, Aboubacar Soumah s’est prononcé sur le récent prétendu « accord » entre l’Etat et les structures syndicales de l’Education qu’il juge « des caisses de résonance du pouvoir exécutif ».
« Nous allons prouver devant l’opinion nationale et internationale entre eux et nous qui se trouvent sur le terrain. Maintenant, la balle est dans notre camp », a-t-il promis devant les enseignants massivement mobilisés.
D’après Aboubacar Soumah, suite à cette signature du protocole d’accord, le Bureau Exécutif National du SLECG a reçu beaucoup de soutien des enseignants de Conakry comme à l’intérieur du pays (…). « Tout le monde est déterminé à aller jusqu’au bout. Ces primes d’incitation ne peuvent pas résoudre le problème de l’enseignant qui est en train de croupir dans la misère. Alors que des salaires colossaux sont distribués aux magistrats. Une seule prime d’un magistrat dépasse le salaire d’un enseignant qui est au sommet de sa hiérarchie (…). Où se trouve la justice ? L’armée, la police, la gendarmerie ainsi que les autorités à tous les niveaux sont braqués contre nous en nous réprimant alors que nous réclamons nos droits légitimes. Ils nous humilient, ils nous bastonnent et ils nous jettent en prison avant de nous condamner. Nous n’allons jamais continuer à accepter cet état de fait. Levons-nous et arrachons nos droits dans les mains d’un clan des prédateurs. Tant qu’une proposition concrète n’est pas faite autour des huit millions de francs guinéens que nous demandons comme salaire de base de tous les enseignants et que les contractuels enseignants de l’Etat ne sont pas engagés, le mot de d’ordre grève reste maintenu », a-t-il dit.