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Éditorial : Les effets de manche de celui qui voulait être calife à la place du calife

 

Le caractère belliciste et clivant de la récente sortie de l’ancien président de l’Assemblée nationale déchue, à la faveur d’une conférence de presse, tenue au siège du RPG arc-en-ciel, a suscite de l’émoi dans la cité. Ce discours sans filtre de M. Amadou Damaro Camaro, qui fait planer le spectre de la guerre civile, si jamais l’ex chef d’État n’était pas libéré, est considéré par bien des gens comme une provocation. Même si ce coup de gueule relèverait plus d’un baroud de déshonneur voire d’effets de manche d’une formation politique en basses eaux.

L’ancien président du parlement s’est montré très corrosif à l’encontre de la junte, lors de la conférence de presse du RPG arc-en-ciel ce mercredi. Damaro serait allé jusqu’à faire planer le spectre d’une guerre civile en Guinée, si le CNRD ne satisfaisait pas à leur demande relative à la libération de leur « champion ».

Venant de Damaro, ce discours ne surprend guère l’opinion. Étant un habitué des sorties de piste. Ce boutefeu de l’ancienne majorité présidentielle doit d’ailleurs ses éperons à son rôle de sniper au compte d’Alpha Condé.

Des petites phrases assassines pour éreinter une opposition au bout du rouleau, il en avait fait sa spécialité, à la grande satisfaction du locataire du palais.

C’est par ses « hauts faits d’arme », que le transfuge du défunt GPT de Kassory Fofana est parvenu au perchoir.

Une ascension fulgurante qui s’est passée aux yeux et à la barbe de la vieille garde du parti. Damaro devient ainsi la deuxième personnalité de la quatrième république sous Alpha Condé. Dauphin constitutionnel du chef de l’Etat en cas de vacance de pouvoir.

Il venait de décrocher la timbale au bon moment, vu que la question de succession au président commençait à se poser.

Rêvant de devenir calife à la place du calife. Mais son rêve n’aura été que de courte durée. Ayant été interrompu par le réveil brutal du 5 septembre.

Comment se remettre alors de cette perte abrupte d’un pouvoir absolu, où seule la nomenklatura tirait son épingle du jeu ? C’est le combat que tente de mener les apparatchiks du parti, en se raccrochant aux branches, pour tenter d’impressionner les nouvelles autorités.

Abusant de la longanimité du colonel Mamadi Doumbouya. Qui s’est gardé de toute paranoïa révolutionnaire. Là où d’autres putschistes auraient simplement mis le grappin sur les anciens caciques du régime. Afin de contrer toute velléité de la part des dignitaires déchus.

Faudrait-il pour autant narguer la junte, en proférant des menaces dignes d’un pyromane. Bien des gens pensent que les lieutenants de l’ancien président doivent savoir raison garder. Pour ne pas franchir la ligne rouge.

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