Les vœux de l’ancien Premier ministre Dr Kassory Fofana en faveur de sa mise en liberté provisoire sont loin d’être exaucés par Dame Thémis. En effet, cela fait plus de six mois, que ce baron de l’ancien parti au pouvoir croupit en prison, au grand dam de ses proches et du pool d’avocats mobilisé à son chevet. Tous les coups de dés, tentés par ces derniers, en faveur de son élargissement se sont soldés par un fiasco. Face au procureur Aly Touré, qui pour le moment, demeure celui qui a la main gagnante dans ce « duel » judiciaire.
Toutefois, dans ce que certains observateurs qualifient d’imbroglio judiciaire, les conseils du Premier ministre n’en démordent pas, outre mesure. Ainsi, après avoir grillé toutes leurs cartouches devant la Crief, ils entendent dorénavant porter leur recours devant la Cour suprême.
Ces avocats qui font preuve d’une opiniâtreté à toute épreuve, menacent de faire coup double. En interjetant appel devant la Cour suprême contre le verdict de la Crief, tout en portant aussi plainte contre M. le procureur Aly Touré. Considéré comme le poil à gratter des apparatchiks du régime déchu.
Tous savent désormais qu’il ne fait pas bon d’avoir ce procureur teigneux dans les pattes. Au risque de demeurer longtemps entre les quatre murs de la maison centrale. A moins qu’on ne veuille monnayer sa liberté contre un gros chèque. Le cautionnement étant l’ultime recours pour se retrouver à l’air libre, par ces temps qui courent pour tout col blanc interpellé pour corruption et détournement de deniers publics.
La liste de ceux qui ont compris la leçon commence à s’allonger. Avec le dernier cas en date, qui est celui de Souleymane Traoré, l’ancien directeur général du Fonds d’entretien routier. Qui s’est acquitté de 10 milliards de fg, pour regagner ses pénates, la semaine dernière.
Certains observateurs pensent que Dr Kassory, Dr Diané, Oyé Guilavogui, Damaro, tous de gros bonnets de l’ancien régime, devraient en prendre de la graine. En attendant que toute la lumière soit faite sur les chefs d’accusation portés à leur encontre. Au lieu d’adopter une posture stoïque. Ne dit-on pas que la liberté n’a pas de prix.
Ce qui est bien vrai.