L’adage populaire enseigne que lorsqu’un fou se rend compte de sa folie, il est à moitié guéri. Celui-ci est-il applicable à l’Union des forces républicaines qui vient de déceler en elle une certaine insuffisance ? Rien n’est moins sûr !
Puisque la formation politique menée par le Haut représentant du chef de l’Etat, Sidya Touré, se rend compte de la passivité de ses militants et responsables à tous les niveaux. Une situation qui aurait classé le parti dans l’éternelle grille de troisième force politique du pays.
A l’heure qu’il fait, l’UFR s’est inscrite dans une logique de restructuration portant sur le choix des hommes et des femmes. Mais telles que soient les structures, c’est la qualité des hommes et des femmes qui fera la différence, soutient l’ancien ministre de la Pêche, Boubacar Barry, membre du Bureau politique du parti, qui invite d’ailleurs à plus d’attention et de vigilance ce choix et dans ces critères.
«Je dois rappeler que le processus électoral en cours va probablement nous emmener vers les élections législatives au plus tard au premier trimestre 2019. On est déjà au sixième mois de 2018. Donc, vous voyez le délai qui nous reste pour pouvoir nous préparer à cette importante échéance, parce que c’est celle-là qui va déterminer la suite. Il ne faut qu’on se leurre. Et on est tous conscient, puisque le suffrage électoral s’est exprimé en faveur du président Sidya Touré à l’élection présidentielle de 2010. Tous les éléments de preuve convergents l’ont démontré. Seulement, qu’est-ce qui a manqué ? Encore une fois (…), c’est notre passivité. On a été passif. Comment on peut remporter de cette manière, voir notre victoire nous être volée sous nos yeux comme cela ? Il n’y a malheureusement que certaines femmes, de pauvres femmes qui se sont un peu manifestées. Mais en toute honnêteté, il faut reconnaitre que nous avons été passifs », a dénoncé l’ancien ministre sous feu le général Lansana Conté.
Consignes
Pour l’orateur Barry, l’élection, quand on y participe, il faut y aller jusqu’au bout. Notamment en votant et en préservant son vote. Autant dire que dans la restructuration, il convient absolument de mettre un accent particulier sur le processus électoral.
« C’est ce qui nous a toujours fait défaut. On a eu ça aux élections législatives suivantes en 2013. On vient encore de l’observer aux élections communales de 2018. Mais on ne va pas continuer à nous faire voler et puis on continue comme si de rien n’était. Là, il faut qu’on se remette en question hein. On peut mettre les meilleures structures au monde. Mais si les hommes et les femmes ne sont pas déterminés pour défendre leurs votes, pour défendre leurs résultats, ça risque d’être compliqué. Là, il faut qu’on soit conscient que ces restructurations visent à qualifier notre personnel chargé du processus électoral. Il faut que ce soient des gens déterminés, des gens engagés, qui vont être du bureau de vote, à la centralisation jusqu’à la proclamation des résultats », a expliqué M. Barry lors de l’assemblée générale hebdomadaire de son parti ce weekend à Matam.