Les résultats des différents examens scolaires n’ont pas été probants au compte de cette année. Une malheureuse situation qui n’aura pas sans conséquences sur le secteur éducatif guinéen. C’est du moins l’avis émis par le Secrétaire national à l’organisation et à la mobilisation de l’UFR.
Selon Babara Fofana, la méthode d’évaluation des élèves a été changée par les autorités de la transition pour qu’on dise qu’elles ont apporté des réformes. Et pour évaluer les conséquences liées à ces échecs, l’orateur s’est demandé comment va-t-on faire l’année prochaine.
Prenant l’exemple sur une classe de Terminale de 50 élèves où il n’y aurait eu que 10 admis, l’ancien député a fait noter qu’à cette quarantaine d’élèves redoublants, d’autres viendront de la 12e année pour s’ajouter à eux. « Et pour quel nombre de places disponibles ? », s’interroge-t-il.
Et d’enfoncer le clou : « Si vous voulez apporter des réformes à l’éducation, cherchez d’abord à organiser les études afin que l’éducation soit excellente ».
Dans le même d’ordre d’idées, le Secrétaire exécutif de l’Ufr a, pour sa part, dénoncé l’attitude des militaires visant à brutaliser les enfants dans les salles d’examen. Cela, en faisant allusion à l’incident de Siguiri où le préfet (colonel de son état) a coiffé un candidat qui affrontait la première épreuve du Baccalauréat.
« Il est difficile qu’un enfant réussisse dans ces conditions », a jugé Saikou Yaya Barry.
En outre, il a rappelé ce qui vient de se passer à l’Université Julius Nyerere de Kankan.
« C’est pour vous dire combien de fois on est malheureux dans ce pays. Les enfants ont demandé quelque chose à l’administration universitaire. Au moment où ils étaient en train de discuter, c’est là que l’armée est venue envahir l’université. (…). Ce comportement ne peut pas aider le pays à se développer. Il faut qu’on se civilise un peu. Il faut qu’on reconnaisse la valeur des autres », a placé le Secrétaire exécutif de l’Ufr qui s’exprimait lors de l’assemblée générale de son parti ce samedi 23 juillet 2022.