Dans le cadre de la promotion des droits de l’homme en Guinée, le ministre de la Justice, Moriba Allain Koné, a réitéré l’engagement du Gouvernement à respecter les traités internationaux auxquels la Guinée est partie. La nouvelle dynamique, dit-il, fait de la justice la boussole de la gouvernance qui « est adossée essentiellement et uniquement sur le respect des droits de tous et des libertés fondamentales ».
Il a fait cette déclaration ce 11 mars 2022 en marge de l’inauguration de la salle du Comité interministériel du Mécanisme national de Rapportage et de Suivi de la mise en œuvre des recommandations en matière des droits de l’homme. Une salle de réunion et une salle multimédia rénovées et équipée par le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.
« Un des principaux canaux pour atteindre cet idéal de droits égaux et de libertés égales constitue le respect des engagements internationaux de notre pays en matière de promotion et de protection des droits de l’homme », soutient le ministre de la Justice.
Grâce à l’Index universel des droits de l’homme installé dans ces salles, les autorités, les médias et les organisations de la société civile peuvent faire le suivi des mesures prises pour renforcer la promotion et la protection des droits de l’homme en Guinée.
« Il nous appartient désormais de faire en sorte que nos avancées en matière de promotion et de protection des droits de l’homme, notamment les droits au développement, soient connues et partagées, et que nos points d’amélioration soient identifiés dans les détails et à temps, afin d’y apporter les mesures correctives dans l’intérêt exclusif des populations guinéennes », a-t-il souligné.
Le Dr Patrice Vahard, du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, a déclaré que la Guinée fait des efforts dans la promotion des droits de l’homme, mais rappelle l’importance d’agir ensemble: « En agissant ensemble, il est possible de faire reculer l’injustice, les inégalités et les discriminations partout où elles se manifestent. La Guinée fait sans nul doute des progrès dans ces domaines. »
Pour lui, la lutte contre la violation des droits de l’homme ne peut pas se faire avec efficacité s’il n’y a pas de données fiables : « L’un des défis reste le fait de rendre compte des efforts fournis et de décrire avec le maximum de précision les défis qui se dressent sur le chemin de toutes celles et de tous ceux qui oeuvrent pour plus de justice, plus d’égalité et plus de participation. Il est important de disposer de données fiables, désagrégées notamment par sexe, âge, tenant compte du fait ou non de vivre avec un handicap, par région entre autres éléments de diagnostic et d’analyse. »
La salle de réunion du Comité interministériel des droits de l’homme, d’une capacité de 100 places avec un écran digital, va faciliter les échanges interactifs et de suivre en direct les sessions du Conseil des droits de l’homme à Genève ainsi que les sessions de la commission africaine des droits de l’homme et des peuples, a-t-il ajouté.