Dans un communiqué publié 24 heures après la survenue de l’affaissement de deux immeubles en construction à Matoto ayant coûté la vie à cinq ouvriers, le gouvernement, à travers son porte-parole, a exprimé sa compassion aux parents des victimes. « Par ailleurs, le Gouvernement précise que le drame de Matoto s’est produit sur le chantier d’un promoteur privé. Ce ne sont donc pas les constructions de logements sociaux de l’État, certifiées par le bureau de contrôle international VERITAS, qui sont concernés par l’accident », lisait-on entre autres lignes dudit communiqué.Sauf qu’environ une heure seulement, le même gouvernement s’est fendu d’un second communiqué pour se rétracter. Dans cette autre communication, nulle part n’apparaît la partie qui désengage l’État. Il y est plutôt fait mention de ceci : »Dès à présent, le ministre de la Justice a ordonné l’ouverture d’enquêtes judiciaires pour situer les responsabilités et les origines du sinistre de Matoto ».
Selon les informations reçues sur les lieux du drame, ces travaux de construction étaient conduits par l’entreprise MAK BTP qui appartiendrait à un certain Ibrahima Kalil Condé.