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Dr Ousmane Kaba : « ce que tout le monde ne sait pas… »

«La Guinée a pris l’indépendance dans des conditions extrêmement difficiles. Dans l’hostilité, [elle] s’est sacrifiée pour l’Afrique en 1958. Nous avons payé le prix et nous continuons aujourd’hui à payer le prix de notre détermination et de notre indépendance. La Guinée a versé son sang pour l’émancipation de l’homme noir.  Aujourd’hui, j’ai le plaisir de rendre hommage [aux] bâtisseurs de l’Afrique »

Après une tournée à l’étranger, le président du PADES, a présidé, ce samedi, 29 septembre 2018, l’assemblée générale de son parti.  Plusieurs sujets d’actualité ont été abordés par le Dr Ousmane Kaba. De la situation à la Cour constitutionnelle, à la célébration de l’indépendance de la Guinée en passant par la concession du port conventionnel à Albayrak, il a dit la position de son parti.

 A l’entame, il a rendu hommage « aux combattants de la liberté et de la dignité en Guinée ». Il s’agit d’abord, selon lui, des « résistants à la pénétration coloniale ».  « Je peux m’empêcher de penser à l’empereur Almamy Samory Touré, à Zébéla Togba et à Dinah Salifou. Je ne peux pas m’empêcher de parler de l’enfant de Faranah, le président Ahmed Sékou Touré. Et quand je pense à Sékou Touré, je vois devant moi Saifoulaye Diallo, je vois Lansana Béavogui, je vois N’Famara Kéita, bref tous les fils de la Guinée qui se sont battus pour la liberté, pour la dignité, pour l’indépendance dans notre pays », dira le Dr Kaba.

Pour ce fondateur d’écoles privées, nous devons notre  développement économique et social au sacrifice des femmes et des hommes guinéens.  « La Guinée a pris l’indépendance dans des conditions extrêmement difficiles. Dans l’hostilité, la Guinée s’est sacrifiée pour l’Afrique en 1958. Nous avons payé le prix et nous continuons aujourd’hui à payer le prix de notre détermination et de notre indépendance. La Guinée a versé son sang pour l’émancipation de l’homme noir.  Aujourd’hui, j’ai le plaisir de rendre hommage [aux] bâtisseurs de l’Afrique », affirme le président du PADES.

Malheureusement, dira-t-il « la Guinée va mal » et que cela n’est pas sans conséquences avec l’exode rural et l’immigration clandestine avec son corolaire de morts qui poussent les jeunes à la recherche du bien-être en Europe considérée comme un Eldorado.  Or, soutient-il, les gouvernants ont un devoir en vers la jeunesse qui est lui « donner un pays qui marche. Jusqu’à présent, nous avons failli à notre devoir ».

Pour le Dr Kaba, « la Guinée est un pays qui a beaucoup de problèmes. C’est un pays où il y a la délinquance financière et l’impunité totale. Bien que la Guinée soit pauvre, chaque matin, vous entendez des gens qui ont détourné des millions de dollars. D’ailleurs, les voleurs guinéens ne parlent jamais en francs guinéens mais en millions de dollars. Dans un pays aussi pauvre, c’est scandaleux. L’administration est en train de piller notre pays au vu et au su de tout le monde dans une impunité totale. C’est par excellence le pays de l’impunité. Ça ne peut pas continuer ».

Le problème de la Cour constitutionnelle n’a pas été épargné par l’orateur. « Nous avons tous entendu ce problème de la Cour constitutionnelle qui a pour rôle de vérifier la constitutionnalité des lois et de se prononcer sur le contentieux  électoral. Dans un pays, où il y a que les tricheries pendant les élections, le juge des tricheries, c’est la cour constitutionnelle. Et aujourd’hui, on a tout fait pour paralyser cette Cour constitutionnelle. Elle a deux présidents. Pourquoi ? Parce qu’on veut s’attaquer à la constitution de la Guinée. Quand on veut s’attaquer à la Constitution d’un pays, on s’attaque au gardien de la Constitution de ce  pays », révèle-t-il.

Pöur le cas de la concession du port conventionnel à la société Albayrak, Ousmane Kaba est catégorique : « on ne peut négocier en privé un bien qui appartient à tout le monde, disent les économistes. C’est pourquoi nous ne sommes pas d’accord avec l’accord. Le port est le poumon de l’économie guinéenne. C’est la porte d’entrée et de sortie de toutes les marchandises guinéennes. On ne peut pas négocier ça dans l’obscurité. Voilà pourquoi, le PADES s’est prononcé contre la concession du port. C’est une question de principe ».

Enfin, le président du PADES a apporté son soutien au Syndicat libre des enseignants de Guinée (Slecg). « Ce que tout le monde ne sait pas, c’est que la Guinée est le pays qui dépense moins pour l’éducation de ses enfants. C’est le pays où le budget alloué à l’éducation ne fait que 13% des dépenses de l’Etat », a-t-il martelé.

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