L’insécurité devient de plus en plus fréquente à Mamou. Malgré la présence des différentes unités des services de sécurité, les populations sont souvent victimes d’attaques à main armée, que ce soit en zone rurale ou en centre urbain. Deux attaques à main armée ont eu lieu hier, dimanche 10 septembre, emportant avec elles plus de 17 millions de francs guinéens.
La première attaque s’est produite en zone rurale sur la route de Faranah, où un marchand de bétail se rendait au marché hebdomadaire de Kalia en plein jour. Mamadou Samba Diallo, la victime, explique : « Je suis parti de chez moi à Berteya aux environs de 9h30 pour me rendre au marché hebdomadaire de Kalia, en moto avec ma femme et mon fils. En cours de route, après le village de Diandian, sur la colline de Kégnékato, trois individus à bord de deux motos nous ont poursuivis. Ils nous ont ordonné de nous arrêter pour un contrôle, il était 10 heures. Ils nous ont dit avoir reçu des informations selon lesquelles nous transportions de la drogue. Chacun d’eux était armé d’un fusil PMAK et portait une cagoule. Ils ont pris mon sac, dans lequel se trouvaient 17 millions de francs, puis nous ont conduits dans la brousse pour nous fouiller. Après cela, ils nous ont laissés pour disparaître », explique-t-il.
La seconde attaque s’est produite dans la commune urbaine de Mamou. Un boutiquier de Hamdallaye, dans le quartier Sabou, a été attaqué aux environs de 22 heures. Heureusement, grâce à la résistance de la victime, les assaillants n’ont rien pu emporter. Youssouf, la victime, raconte l’attaque : « Trois individus sont venus sur une moto. L’un est entré dans la boutique. Il m’a immédiatement demandé de l’argent. Entre-temps, j’ai saisi un couteau pour lui donner un coup au bras. Il a crié. Un autre assaillant a sorti un fusil de son sac, mais le chargeur s’est détaché et est tombé par terre. Les balles se sont dispersées. Pendant ce temps, l’autre criait à l’intérieur de la boutique. Les deux assaillants à l’extérieur ont pris la moto pour prendre la fuite. Le blessé s’est également échappé à pied derrière la boutique », se souvient-il.
Jeudi dernier, la nouvelle unité de la Brigade Anti-Criminalité de Mamou (BAC16) s’est entretenue avec les responsables des quartiers pour coordonner leurs efforts en matière de sécurité de la population.