Ce mercredi 4 septembre, le ministre des Transports et porte-parole du gouvernement Aboubacar Sylla n’a pas fait de cadeaux à ses détracteurs. S’exprimant sur l’affaire des vieux wagons, il a laissé entendre qu’il « n’a pas aimé qu’il soit vilipendé par ceux qui ont bradé les chemins de fer et l’usine de Friguia ».
« Ceux qui m’attendent sur le terrain de la corruption, de détournement, de pots-de-vin ou de magouille, ils risquent d’attendre très longtemps parce qu’ils ne me trouveront jamais sur ce chemin. Depuis 27 ans, j’ai appris à vivre sur la sueur de mon front. J’ai créé mon entreprise de presse depuis juin 1992, mon imprimerie et maintenant mon école. Fraichement, ceux qui m’attendent, perdent leur temps parce qu’ils ne me trouveront jamais », a-t-il lancé.
Et de poursuivre : « nous avons un problème, la ligne de chemin de fer Friguia n’appartient pas au gouvernement guinéen. Elle appartient à la société RusAl parce qu’elle a été bradée. C’est une ligne de 160 kilomètres qui a été vendue à 22 millions de dollars avec l’usine d’alumine en prime par qui ? Ce sont les mêmes personnes qui sont à la base de ce bradage qui font qu’aujourd’hui il y a un chemin de fer qui traverse la Guinée mais, qui appartient à une société étrangère. Une ligne de chemin de fer sur laquelle la Guinée n’a aucun droit même de mettre un train voyageur. Ces personnes ont profité de ce dossier pour m’attaquer et attaquer le ministère des Transports. La minimum pudeur qu’on doit dicter à ces personnes, c’est de ne pas parler de trains, de wagons, de chemins de fer et même de compagnie aérienne ».
« Aujourd’hui, RusAl s’oppose catégoriquement à ce qu’un train voyageur soit mis sur cette voie. J’ai été rencontré la direction générale de RusAl et j’ai rencontré deux fois M. Brigazier, ancien ambassadeur de Russie en Guinée et qui est revenu comme coordinateur de la société. Nous avons envoyé notre conseiller jusqu’à Moscou pour assister à la commission mixte guinéo-russe pour que le problème d’utilisation de cette ligne de chemins de fer soit résolu sans succès. Jusqu’aujourd’hui, nous avons un refus de RusAl d’utiliser cette voie pour transporter les voyageurs guinéens. Je ne comprends rien parce que nous ne compromettons pas le programme du train minéralier. Nous voulons utiliser dans ce programme, le temps que le train minéralier fait sans utiliser la voie. C’est impossible parce qu’il y a des gens qui ont vendu cette ligne de chemins de fer de 160 kilomètres au prix de 5 kilomètres de voie. Ce sont ces mêmes personnes qui relaient des informations de ce genre sur un sujet que nous cherchons à résoudre alors qu’ils ont fait du tort à nation », a-t-il déploré.