Très tôt ce lundi 27 février 2023, des jeunes du quartier Dixinn centre 1 ont battu le pavé pour réclamer le domaine devant abriter leur maison de jeunes, probablement vendue à un particulier. À travers une marche dite pacifique, ces jeunes interpellent les autorités de la transition sur ce conflit qui tire ses origines dans les années 2008, selon les autorités locales.
Il s’agit d’un domaine situé dans le quartier Dixinn centre 1 qui est la source du conflit entre les jeunes de la localité et un particulier. Ledit domaine qui serait censé abriter la maison des jeunes du quartier appartiendrait à un particulier.
Selon le responsable de la jeunesse du quartier, c’est un domaine réservé à la jeunesse et « non à un particulier » car « le quartier n’a pas de maison de jeunes « .
« C’est une longue affaire qui refait surface aujourd’hui. Et on veut dire au président de la transition, colonel Mamadi Doumbouya qu’il nous vienne en aide parce que la jeunesse est en train de souffrir. Ils sont en train de violer les lois ici pour nous faire du mal. L’espace qu’on est en train de séparer et nous faire croire qu’une partie n’appartient pas à la jeunesse sans preuve. Cet espace-là appartient à la jeunesse de Dixinn et il y a des sages même qui sont prêts à témoigner même si certains d’entre eux sont aussi influencés par les autorités locales« , a déclaré Alpha Sylla.
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Poursuivant, ce responsable de la jeunesse admet qu’ « ils ne disposent d’aucune preuve » attestant cette appartenance du domaine.
« Au moment où je vous parle, nous n’avons aucun papier juridique qui nous prouve que c’est pour nous le domaine. Mais pour que ce domaine revient à la jeunesse, nous voulons l’implication du président de la transition pour qu’il sache ce que qui se passe, la réalité du terrain ici afin de rendre la jeunesse de Dixinn centre 1 notre droit. Aujourd’hui, toutes nos activités se passent dans la rue, nous n’avons aucun lieu où faire des activités de jeunes si ce n’est pas dans la rue. Et nous voulons qu’on nous restitue notre maison de jeunes« , suggère-t-il.
La première autorité du quartier dit subir les conséquences de ce conflit dont il ne serait pas le signataire des documents de vente. « Moi en tant que chef de quartier, je suis venu trouver ce problème ici depuis à peu près 15 ans ou 20 ans comme ça. Et quand je suis venu, le particulier était venu me dire ce terrain lui appartiendrait mais je lui ai répondu que je ne suis pas au courant de ça. Cet ainsi j’ai été convoqué au commissariat puis conduit à la maison centrale. Et il a fallu l’intervention des populations pour que je sois libéré…lors de mes différentes interrogations, jai toujours dit que je ne connais pas l’histoire de ce terrain ici mais je fais le maximum de moi pour sensibiliser tout le monde. Et aujourd’hui, j’ai demandé aux jeunes de se calmer, on va tirer cette affaire au clair devant les autorités communales comme ce sont elles qui gèrent les quartiers« , a expliqué Ibrahima Fatoumata Camara.