Le district de Fanta situé à l’est de la commune urbaine de Télimelé à sept kilomètres du centre ville abrite l’un des plus grands sites touristiques de la préfecture : la grotte de kippel. Ce site attire la curiosité et la convoitise des citoyens lesquels tirent profit de l’utilisation des produits issus des animaux qui vivent à l’intérieur.
Localisée entre les villages de Boumaya et Sila, la fameuse grotte de Kippel a été découverte depuis plusieurs siècles et elle contiendrait des richesses immenses selon les nombreux riverains interrogés par Guineenews.
Mody Alpha Oumar Baldé, est de cet avis. Il retrace ici les confidences que ses anciens parents lui confiaient à ce propos : « D’abord, je vous informe qu’il y a deux grottes à kippel ici. Mais lorsque le vieux marabout de la contrée qui travaillait avec les esprits mystiques de la place a compris que le premier colon blanc est venu. Etant opposé à toute forme de collaboration avec lui et ne voulant pas qu’il bénéficie des richesses se trouvant à l’intérieur, il a fait des prières suivies des incantations et aussitôt une des grottes s’est refermée ».
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Poursuivant, il ajoute : « La grotte de Kippel peut atteindre une dizaine de mètres de hauteur et environ sept mètres de largeur. Elle se prolonge jusqu’au village de Leygounga dans le district de Holladé Dian d’une distance d’environ sept à huit kilomètres et traverse les villages de Boumaya, Dantegué et Moukihoye.A l’intérieur, on note une obscurité totale où vivent des esprits mystiques, des serpents et autres animaux tels que les chauves-souris qui ont une grande utilité pour les citoyens particulièrement les femmes« .
Justement, pour toucher du doigt à certaines réalités sur le terrain, nous avons croisé sur notre chemin un groupe de jeunes filles adolescentes de retour de la grotte avec des bagages sur leurs têtes. Difficilement, l’une d’entre elles, Rabiatou Diallo, apparemment essoufflée par le difficile accès au site nous explique : »Nous sommes venues du village de Balihoye dans le district de Sodio pour chercher les excréments des chauves-souris que nous utilisons pour fertiliser nos jardins potagers. Tout d’abord, nous creusons des trous puis nous cherchons des feuilles d’arbres et de fumier des vaches et des chèvres que nous faisons brûler puis mélanger avec les excréments des chauves-souris. Avec ça, nous avons des grands rendements qui nous permettent de surmonter nos difficultés quotidiennes« .
Comme on le voit, notre pays, la Guinée dispose encore de nombreux sites touristiques jusque-là méconnus du grand public et devraient attirer l’attention du ministère de tutelle pour être valorisés.
