Le président de la transition vient de dissoudre tous les conseils municipaux sur l’étendue du territoire national. Cet acte, qui intervient après plus de deux ans de gestion par la junte au pouvoir depuis le 5 septembre 2021, à sa tête le général de corps d’armée Mamadi Doumbouya, est diversement apprécié chez bon nombre d’observateurs. C’est le cas de Moïse HABA, coordinateur du Bloc Libéral (BL) et membre de l’antenne régionale du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), qui s’est d’ailleurs réjoui de la décision.
Selon lui, la dissolution des conseils communaux est salutaire mais elle est aussi tardive. Toutefois, il indique que le gouvernement de la transition devrait consulter des acteurs politiques pour la mise en place des prochaines délégations spéciales.
Il estime que les conseils communaux devaient démissionner de leurs postes après l’expiration de leurs mandats et dénonce les conditions d’élection de ces désormais ex-conseillers.
<< Il faut d’abord remonter à l’histoire. Ces conseils communaux dissous ont été élus vers février 2018. Donc leur mandat était déjà expiré. Ils ne pouvaient plus continuer à exercer leur fonction. Il faut surtout retenir que ce sont des conseils communaux, élus pour la plupart dans des conditions qui laissent à désirer. Les élections n’étaient pas transparentes et cela ne s’est pas fait dans des conditions apaisées dans beaucoup de circonscriptions. Il fallait vraiment se débarrasser de ces conseils si l’on veut faire table rase et aller sur de nouvelles bases >>, a-t-il salué, avant de rappeler par ailleurs que ces conseils devraient démissionner d’eux-mêmes avant leur dissolution.
<< Ils devraient démissionner d’eux-mêmes parce qu’ils savent qu’ils n’étaient plus dans la légalité. Même si le gouvernement de transition l’a fait, c’est tardif. Il est également à rappeler que les personnes qui seront choisies pour diriger les délégations communales ne doivent pas être candidates pour briguer les prochaines élections communales, si l’on se réfère à la charte de la transition. Ces personnes doivent être issues des organisations de la société civile, selon les informations. C’est notre souhait. Mais on devrait consulter les différentes formations politiques qui ont participé aux échéances passées, car c’est ce qui devrait se passer pour voir comment refaire les prochaines délégations spéciales>>, a déclaré Moïse HABA, coordinateur du Bloc Libéral (BL) et membre de l’antenne régionale du FNDC à N’Zérékoré.