La subvention accordée aux groupements de femmes par le président de la Transition, le Colonel Mamadi Doumbouya lors de la célébration de la fête des femmes le 8 mars dernier, continue de diviser la junte féminine.
Ce mercredi 29 juin, la ministre de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables a été interpellée par les journalistes sur la question par la presse.
En réponse, la ministre Aïcha Nanette Conté a rappelé que le chiffre a été annoncé par le chef de l’Etat, lui-même, à l’occasion de la fête du 8 mars. « Le président de la Transition a dit ce jour trois cent groupements de femmes. A notre niveau, il est répertorié plus de 2 000 000 groupements de femmes. Quelle que soit notre bonne volonté, il va s’en dire que nous ne pouvons pas prendre tous les groupements pour ce fonds spécial donné par le chef de l’Etat. Il faut dire que le choix n’a pas été fait à Conakry mais plutôt sur le terrain. Notre immersion a été mise à profit pour identifier les groupements de femmes actifs sur le terrain. Certains groupements féminins ont eu la subvention, ils n’ont même pas d’agréments moins encore de comptes bancaires. Compte tenu de ce qu’elles sont en train de faire comme activité dans leurs communautés, nous les avons accompagnés à avoir les agréments et des comptes bancaires. Celles qui disent qu’elles sont dans les normes, je suis désolée, on ne peut pas prendre tout le monde. Ceux qui n’ont pas eu, ne seront pas abandonnés, ils seront accompagnés », a expliqué la ministre de la Promotion Féminine et de l’Enfance.
Pour terminer, elle a annoncé qu’il y a un fonds que son homologue de l’Agriculture et de l’Elevage vient de recevoir dans lequel il est prévu d’accompagner 400 autres groupements féminins.
Par ailleurs, la ministre Aicha Nanette Conté a mis à profit cette sortie médiatique pour mettre en garde les exciseuses en cette période de grandes vacances.
« Les vacances sont des moments propices pour les exciseuses. Les filles ne sont pas à exciser. Par contre, elles ont besoin de protection et d’accompagnement. La loi interdit la pratique de l’excision et toutes celles qui vont se prêter à cet exercice, devront subir la rigueur de la loi », a-t-elle prévenu.