En marge de sa prise de contact avec les opérateurs économiques et responsables de la chambre de commerce d’industrie et d’artisanat de Guinée, ce mercredi 27 mars 2024, la nouvelle ministre du Commerce et de l’Industrie a entamé la visite des entrepôts de denrées de première consommation. Selon la Ministre du Commerce, cette visite de terrain s’inscrit dans le cadre de la vérification de la disponibilité des stocks et la stabilité des prix des produits de grande consommation. Le coup d’envoi a été donné au port autonome de Conakry en passant par le Petit Bateau, pour finir à Matam. La délégation conduite par le président de la chambre de commerce et Dre Diaka Sidibé a constaté la présence effective des denrées essentielles telles que le riz, l’huile d’arachide et le sucre.
Pour Elhadj Mamadou Baldé, président de la chambre de commerce d’industrie et d’artisanat de Guinée, c’est une manière pour son secteur de réaffirmer son engagement à accompagner la nouvelle ministre.
» Aujourd’hui, c’était le tour de l’ensemble de tous les opérateurs économiques, les importateurs, les industriels qui ont souhaité adresser leur bienvenue à notre nouvelle ministre au département. Suite à cette audience de prise de contact, nous avons décidé d’effectuer une visite de terrain avec Madame la Ministre, accompagnée de l’ensemble des cadres de son département pour vérifier l’existence des entrepôts des denrées de première consommation et au sujet de l’approvisionnement des marchés en Guinée. Donc, nous rassurons notre ministre, qu’elle soit à l’aise, de la disponibilité, la volonté et l’engagement de tous les opérateurs économiques pour être un acteur d’accompagnement du département afin que ce département soit l’un des meilleurs du gouvernement du général Mamadi Doumbouya. Alors, des mesures seront prises pour qu’il n’y ait pas de rupture dans nos différents marchés », a-t-il rassuré.
Au groupe CIAO, Hussein Daklalla a rassuré la délégation du ministère du Commerce de la disponibilité de 40 000 tonnes de riz en stock, et à peu près 200 000 tonnes contractées avec une capacité de stockage de 130 000 tonnes. Pour l’huile, dit-il, le pays a besoin de 100 000 tonnes par an et nous avons déjà la moitié stockée, c’est-à-dire 50 000 tonnes pour six mois. « Nous remercions le président de la République qui a veillé à ce que le panier de la ménagère soit au plus bas possible par rapport aux prix. C’est dans ce cadre que nous avons reçu la ministre pour vérifier si le stock est suffisant. Comme vous avez vu sur le terrain, que ça soit le riz, l’huile, la mayonnaise, le savon… il y a un stock suffisant. D’ailleurs c’est le riz seul qui est importé, les autres sont produits localement en stock suffisant et le prix ne fait pas défaut », a rassuré le responsable du groupe CIAO.
A son tour, la société ADG Guinée, importatrice de riz et de sucre a aussi rassuré Madame la Ministre et sa délégation, qu’il n’y aura pas de rupture. « La preuve est que nous avons commencé le 5 mai 2023 et aujourd’hui on est à notre 4ème navire. Cela montre que nous avons la volonté d’assister le ministère et le gouvernement. Et là, nous attendons le prochain navire dans 6 semaines de 20 000 tonnes », a déclaré Mamadou Chérif Diallo.
Sur les plaidoyers posés par les opérateurs économiques notamment sur la disponibilité des entrepôts, Mohamed Bakayoko rassure les opérateurs de l’engagement de son département à mettre à disposition des terrains soit pour construire eux-mêmes des entrepôts, soit que le gouvernement prenne des dispositions pour pouvoir mettre à disposition quelques hangars. « Nous avons commencé le recensement donc, nous prenons également cet engagement avec eux, avec l’ensemble des départements ministériels concernés notamment l’Habitat et l’Administration du Territoire, au niveau des structures déconcentrées à l’intérieur du pays, pour qu’on puisse recenser sur l’ensemble du territoire quelles sont les possibilités que nous avons aujourd’hui pour qu’on mette à disposition de ces opérateurs de manière, à la fois à encourager, à amener beaucoup plus de marchandises dans le pays. Mais aussi, avec ces magasins régulateurs que nous pourrions avoir. Cela va avoir un impact significatif sur la maîtrise des prix, sinon mieux, sur la baisse des prix », a-t-il rassuré.
Avant de lancer à l’endroit des opérateurs économiques que « pour qu’ils respectent les engagements que nous avons au préalable signés dans un protocole d’accord, et la promesse qu’ils ont faite au Premier Ministre, disant que des efforts seront faits en particulier pour ce mois de ramadan, afin que les prix des denrées soient revus à la baisse, soit l’essentiel de ce qui était proposé sur la liste du protocole. Donc, nous attendons d’eux, d’observer ce suivi rigoureux et nous ferons de même pour pouvoir accompagner et continuer à sensibiliser l’ensemble des populations à comprendre les démarches entreprises par le gouvernement, au ministère du Commerce et des PME mais aussi les sacrifices consentis par les opérateurs économiques ».