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Disparition de Foniké et Billo : un défenseur des droits de l’homme appelle les autorités à œuvrer davantage afin de les retrouver

Cela fait 100 jours, ce jeudi 17 octobre 2024, que Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah sont portés disparus. Alors que les autorités nient toute implication, des institutions telles que l’ONU, l’UE ainsi que des défenseurs des droits de l’homme en Guinée continuent d’exprimer leurs inquiétudes quant à leur situation. C’est le cas de Mamadou Kaly Diallo, qui appelle les autorités, notamment les magistrats guinéens, à fournir plus d’efforts pour élucider cette affaire.

« Les 100 jours constituent, une fois de plus, une grande source d’inquiétude. Cette inquiétude grandit jour après jour, car depuis 100 jours, ces activistes de la société civile et citoyens guinéens sont portés disparus. Ce qui, aujourd’hui, au regard de la Convention internationale sur la lutte contre la torture et l’élimination de toute forme de discrimination, est qualifié de disparition forcée. Il y a une certaine insécurité autour de cette situation parce que l’institution judiciaire, qui devait informer l’opinion publique, est restée silencieuse depuis la déclaration de monsieur le procureur de la Cour d’appel. Nous ne savons toujours pas l’évolution du dossier, et cela aggrave nos inquiétudes quant à leur santé et leur sécurité. Nous interpellons les autorités, en particulier l’institution judiciaire, afin qu’elle fournisse encore plus d’efforts pour élucider cette affaire », a-t-il exprimé.

Pour ce défenseur des droits de l’homme, il incombe à l’État de garantir la protection de chaque citoyen guinéen, ainsi que de toute personne résidant sur le territoire guinéen.

« L’État, au regard des engagements internationaux librement pris, des conventions ratifiées en matière de promotion et de protection des droits de l’homme, notamment la Déclaration universelle des droits de l’homme, stipule dans son article 3 que tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne. L’article 5 interdit toute forme d’esclavage, et tant d’autres instruments réaffirment ces principes. La mise en œuvre de ces engagements incombe à l’État, qui doit œuvrer pour que chaque citoyen guinéen, ainsi que toute personne vivant sur le territoire guinéen, soit protégé. Face à une situation pareille, nous ne faisons que rappeler aux autorités leurs responsabilités et ces engagements, notamment à l’institution judiciaire chargée de l’enquête », a-t-il ajouté.

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