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Discours de politique générale: la tête près du bonnet, Dr Dansa éructe contre le Premier ministre (Édito)

Le président du Conseil national de la transition (Cnt), Dr Dansa Kourouma a profité récemment d’une sortie devant les membres de son institution pour faire entendre des vertes et des pas mûres à l’endroit du Premier ministre. Le péché de Mohamed Béavogui, c’est de n’avoir pas encore présenté la politique générale de son gouvernement devant le Cnt.

Ce que Dansa considère comme un crime de lèse-majesté. Qu’il faudra réparer illico presto, pendant qu’il est encore temps. D’où cet ultimatum adressé au Premier ministre, histoire de lui permettre de rentrer dans le rang.

En lieu et place d’une réaction du principal concerné par ce coup de semonce, en guise de rappel à l’ordre, ce sont plutôt les réseaux sociaux et les médias traditionnels qui s’en donnent à feu et à sang. Sur fond d’empoignade entre les doctrinaires du droit qui peuplent le landerneau.

Si les uns pensent que sacrifier à ce rituel républicain, durant une transition ne serait d’aucune contrainte en termes de loi, se basant sur le fait que la charte n’en faisait pas une obligation au chef du gouvernement, d’autres observateurs y voient par contre une nécessité. Et quand on sait que nécessité fait loi, comme le dit l’adage, il y a de quoi comprendre ce coup de colère du Dr Dansa Kourouma.

De là à dire que les deux personnalités filent du mauvais coton, est une ligne que bien des gens ont vite franchie dans la cité. Une brèche dans laquelle bien d’apprentis sorciers pourraient s’engouffrer. En brodant davantage ces propos du président du Cnt, pour en donner une portée antagoniste. Pas de quoi faire jaser dans les chaumières. Quand on sait que la sortie de Dansa pourrait avoir un écho retentissant du côté du palais Mohamed 5. Où le président du Cnt aurait ses ronds de serviettes, apprend-on de bonne source. Étant devenu par la force des choses, un membre à part entière du premier cercle autour du président Mamadi Doumbouya.

C’est comme s’il revenait dorénavant au colonel, de trancher dans ce quiproquo entre son Premier ministre et le chef du pouvoir législatif. Car des querelles de chiffonniers, on en a nullement besoin en cette période de transition. Aussi bien le Cnt que le pouvoir exécutif, tous doivent en effet, faire chorus autour des idéaux du Conseil national du rassemblement pour le développement (Cnrd), pour parvenir à des résultats probants. A chacun donc de jouer sa partition, pour apporter sa pierre à l’édifice. La guerre des chefs, on en a cure.

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