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Discours Alpha Condé – Kassory : Quelle similarité ? Le FNDC va-il lâcher ? Les internautes décryptent

Vous avez été nombreux à suivre le discours du Premier ministre Kassory Fofana lundi 9 septembre 2019 à la télévision nationale. Pour connaître la teneur de ce disours de l’ancien argentier du pays, qui déjà commencé les consultations avec les institutions de la républiques, Guinéenews© a posé les questions suivantes aux internautes sur sa page Facebook : En quoi selon vous, ce discours est-il similaire ou différent de l’annonce du président de la République ? Pensez-vous qu’il a suffisamment su rassurer le FNDC (front national pour la défense de la constitution) afin qu’il participe aux prochaines consultations ? Lisez les réactions !

Soumah le Guinéen : « À mon avis, le PM a suffisamment su rassurer le FNDC à participer au dialogue, à la consultation. Il ressort de son discours: -la neutralité entre la mouvance présidentielle, l’opposition, les organisations de la société civile ; – la nécessité de maintenir la paix, l’unité nationale en vue de poursuivre les réformes économiques entreprises depuis l’avènement de la troisième République ; – la sauvegarde des vies surtout celles des enfants du pays.
Bref, je trouve son discours très bon, responsable et républicain qui rassure et qui met le dialogue au centre. »

Mahmad Adou : « Peut-être parce que le critère de l’élite est toujours de profiter d’une situation trouble, le champ politique n’aime pas la clarté. Kassory veut avoir le beurre et l’argent du beurre en entraînant tout le monde dans un tripatouillage qui bénéficie soit à son maître, soit à lui en plan B car il rêve d’être adoubé dauphin si le troisième mandat ne passe pas. L’opposition la plus bête du monde et le peuple le plus masochiste de la planète semblent lui faire la part belle. Sinon, c’est très simple. Si le président Alpha Condé veut des consultations, la réponse intelligente est « oui » mais avec conditions : on respecte l’ordre constitutionnel actuel, et on peut débattre de tout projet de société ou de modifications nécessaires à la Constitution mais dans les normes prévues par la loi. Ce pays a longtemps vécu de compromis et de faux consensus. Cette fois, on s’en tient à la loi suprême. Les opposants bêtes font le jeu d’AC (Alpha Condé) et des électrons libres comme Bah Oury en se barricadant dans un “non au dialogue” que les firmes de lobbying et de com. recrutées par le pouvoir vont présenter comme l’extrémisme devant l’homme du dialogue. Partout, le dialogue ne se refuse pas, ce sont les conditions qu’on refuse. Les Talibans, Kim il Jung, les Iraniens, les oppositions en Syrie, au Mali et ailleurs ont tous accepté des dialogues, mais en posant des conditions. C’est en sachant jouer le jeu politique que les opposants du tripatouillage peuvent amener AC à être pris dans son propre jeu. Qu’on nous évite les réactions émotives du Front (FNDC). Il faut être logique et stratégique. »

Dial Abd : « Moi, je crois que ce discours aussi brillant soit-il pour les intellectuels, sonnera indigeste dans l’esprit de la majorité des Guinéens à cause du niveau et du fait que beaucoup d’entre nous sont illettrés. Je crois que notre démocratie devrait innover en transcrivant les grandes lignes en langue nationale pour s’assurer d’une large diffusion. Il y a kibaro de la RTG pour véhiculer. Maintenant, je note encore une fois que l’opposition se sentant plus intelligente, évitera de répondre à l’appel. Si j’étais opposant ? Je répondrais présent si tant est que le gouvernement accepte que les débats soient en direct. Je me servirais de cette tribune pour faire de la vulgarisation à grande échelle de ce que je défends et la raison d’être de ma position. Il n’y a pas mieux que le dialogue. Même si on connaît les positions de l’autre, il faut toujours, encore et toujours dialoguer. »

Discours Massandjé : « Il (Kassory Fofana, ndlr) a été, un peu plus clair. Dans ce dialogue le PM Kassory) va recueillir les avis et rien que les avis ; donc, l’opposition ou toute autre entité invitée devrait simplement venir et donner sa position. Et cela peut même être s’ils le veulent par courrier réponse à l’invitation cela sera déjà un premier pas ; et j’aurais aimé que ces consultations (les invitations) touchent tout le monde, un sondage, etc. Mais il y a quelque chose qui me dérange dans ça, c’est le fait de limiter les personnes à consulter. Est-ce au Premier ministre de choisir qui consulter et c’est l’avis que des consultés qui importera ? Ceux qui seront consultés ont-ils manda de parler à nos noms (le peuple) ? Cette question est très importante ; d’un autre côté, je me dis que je m’en fiche, car cet sont les conclusions de ces consultations qui détermineront si le président prend sa décision d’appeler officiellement à un référendum sur une nouvelle constitution ou pas. »

Jean Pierre Sangbalamou : « A mon avis, le discours du Premier ministre n’est qu’une suite logique du discours de chef de l’État en quelque sorte. C’est une main tendue et sous entendue. Le mieux serait pour le gouvernement d’être clair dans sa démarche ; la langue de Molière elle est très bonne mais la finalité c’est quoi ? Si réellement le gouvernement voulait dialoguer, le possible devrait être le début mais ce même premier ministre a été l’un des premiers promoteurs d’une nouvelle constitution tout en exprimant aussi la volonté des membres du gouvernement. Peut-être l’échec est en train de clignoter ? Le FNDC ira en consultation pour parler de quoi ? En faisant un sondage, on se rendra compte que le peuple de Guinée n’est pas prêt pour un éventuel projet d’une nouvelle constitution. Je crois ceux qui iront voir le Premier ministre sont connus à l’avance. Le choix de Monsieur Kassory Fofana est un handicap pour le processus qui sait que le président veut toujours l’exposer à cette mission. Pour lui, cette mission est lourde pour obtenir un bon résultat. »

Amadou Le Politologue Diallo : « L’annonce du Premier ministre hier (lundi 9 septembre, ndlr), c’est une façon pour lui de tuer les rumeurs soi-disant qu’il ne validait pas la position du Président de la république et aussi expliquer sa mission aux différents acteurs du processus pour mettre les points sur les i. Je pense bien que c’est une déclaration qui rassure et qui rentre en droite ligne avec la vision de notre constitution et de la position de son excellence le Pr Alpha Condé. Néanmoins. les acteurs sont édifiés sur le rôle que mènerait le PM au moment des consultations. L’histoire nous en dira plus. »

Rayhanatou Diallo : « Sur le fond, il n’y pas ou peu de différence, ils veulent changer la constitution pour s’éterniser au pouvoir. Certes, les deux sont plus mesurés qu’au départ où ils disaient haut et fort que ce changement se fera en dépit et malgré tout, mais c’est juste un changement de stratégie pour amadouer l’opinion internationale ; car pour ce qui est de l’opinion nationale, ils savent déjà son opposition à un tel projet qui n’apporte rien de mieux au pays. Je vois aussi un Premier ministre qui peut tout à fait se désolidariser de ce projet pour se positionner à son tour. Son discours laisse une ambiguïté quant à son entière engagement dans ce qu’il fait pour le troisième mandat du PRAC. »

Alhoussein Liné Fadiga : « La rigueur non seulement au gouvernement mais aussi chez ceux en face du gouvernement et d’ailleurs plus de rigueur chez eux. Il n’y a pas de démocratie forte sans une opposition forte. Si aujourd’hui Boris Johnson (le Premier ministre anglais, ndlr) a décidé de couper la parole à la démocratie en suspendant le parlement, c’est parce qu’en face du pouvoir, il y a une opposition à son projet de claquer la porte à l’UE (union européenne). On ne demande pas exactement la même chose en Guinée, mais que les signes de fermeté se lisent face à certaines choses. Pour l’instant et depuis toujours, la confiance en la politique pour cela n’est pas encore. »

Dioubate Mamady : « J’ai lu son discours, mais je dois dire que dans le fond, c’est la même chose. Un “grand débat à la guinéenne” pour dire au final que “le peuple “ est d’accord à leur projet de changer la constitution. Mais Kassory n’est, je dois tout de même dire, que je suis impatient de voir comment ils (ce pouvoir) comptent bien organiser ce débat et qui va participer réellement ?
Pour finir, ce discours laisse aussi réfléchir sur la cohésion future du FNDC car pour moi en tout cas, beaucoup se désolidariseront sous le prétexte de participer à la “vie démocratique” de notre pays. En tous les cas, ce projet passera malheureusement ; à mon avis, tout est fait pour. »

Kabinet Fofana : « Dioubate Mamady sur le fond, l’idéal aurait été pour le gouvernement de partir sur un modèle grand débat à la française, même si celui de Macron a quand même coûté 35 millions d’euros et tout ce que cela a fallu en terme d’expertise, sauf que tel qu’annoncé hier, il va se passer entre acteurs politiques, sociétés civiles (je fais exprès l’usage du pluriel) et syndicats. On fera sûrement abstraction de la population au compte de laquelle tous prêchent. »

Barry Oury : « Je crois que Don Kass est en contradiction avec lui-même! Son gouvernement et lui ont déjà exprimé leur position et dans son discours, il vient nous raconter le contraire. Quand on est juge et partie, le conflit d’intérêt est grand et cela est inadmissible. Cette consultation est juste pour amuser la galerie, que le FNDC participe ou pas, elle se déroulera. Néanmoins, je crois que le FNDC doit poser ces conditions et aller au dialogue puisque c’est seulement dans le dialogue qu’on peut se faire entendre et trouver des solutions à nos problèmes. »

Amadou Dioulde Souare : « Ceux qui ne veulent pas saisir la main tendue du président, doivent avoir un autre agenda que de voir le pays en paix. Les termes du président sont clairs: Consultations des couches de la société guinéenne. Les mauvaises volontés parlent de négociations. En tout cas, personne ne retardera le train. Soit on s’embarque, autrement, on attend la prochaine fois. Je pense que nous devons calmer les esprits. Avez-vous vu la Nouvelle Constitution ? »

Diallo Ken Wanwan : « Je crois que les dés sont déjà jetés. Lorsque l’une des parties en conflit n’a pas confiance au médiateur, les négociations seront en panne. Bien que rassurant, le discours du Premier ministre, Kassory ne convaincra pas le FNDC. Maintenant, sauf un miracle, ce dialogue est voué déjà à l’échec. Cependant, je crains une division de l’opposition et l’éclatement du FNDC. »

Chérif-Ya Haidara : « Donkass et  #Papa_Promesse appellent à une consultation mais sur le terrain des conteneurs d’objets de propagande du 3ème mandat sont déployés avec tous les moyens de l’État et tous les ministres sont en campagne pour la fameuse nouvelle constitution. Il n’y a plus de raison d’aller à des consultations ; les positions sont déjà tranchées, c’est un piège tendu à l’encontre du FNDC ! »

Maka N’denda : « Il ne peut y avoir de dialogue autour d’une question déjà résolue par la constitution de notre pays. On parle de dialogue lorsqu’il y a un conflit politique où autre, dans ce cas-ci, il suffit juste de respecter ce que dit la loi fondamentale de notre pays. Toutes ces manigances ne visent qu’à donner une présidence à vie au président Condé. »

Abdourahamane Rico Camara : « Moi, je pense que les parties du FNDC (société civile et leadeurs politiques, ndlr), en tant que républicaines, doivent aller à ce débat et y réitérer leur position. On sait tous que ces consultations sont juste une manière de gagner du temps. Mais, en tant que républicaines, ces parties doivent faire un effort de dialoguer. »

Oumar Abass Diallo : « La consultation c’est pour quoi si ce n’est pour que Alpha revoit la constitution?  Je ne vois pas d’importance !  Après ses 9 ans au pouvoir, on a déjà vu ce que ce gouvernement peut nous offrir. Ils ont montré leur limite ! place à l’alternance, merci au Fama on ne veut plus rien d’autre agnon. Don Kass a déjà donné sa potion et celui de son gouvernement…on veut tourner la page d’Alpha Condé sans effusion de sang. »

Note de la rédaction 

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