Le 7 avril 2023, l’Union européenne a remis des équipements informatiques à la commune de Dixinn dans le cadre de la phase 2 du projet pilote de digitalisation de l’état civil en Guinée. Cette remise d’équipements permettra aux neuf autres communes pilotes, y compris Dixinn, de passer à la deuxième phase du projet qui vise à sécuriser 800 000 actes d’état civil dans le E-Registre national d’ici mars 2024. La première phase du projet a été couronnée de succès, avec la sécurisation de plus de 62 000 actes de naissance, mariage et décès dans les communes de Kaloum, Matam, Ratoma, et Matoto. Cette première phase a été précédée d’une phase de test visant à évaluer les fonctionnalités du système et à assurer les maintenances correctives et évolutives avant leur mise en production.
« Le projet de réforme et de modernisation de l’état civil en Guinée a été mis en œuvre depuis 2012 dans le cadre africain pour un agenda 2030 pour l’identification de tous les Africains en leur donnant une identité juridique et numérique. L’Union européenne a été là pour accompagner la Guinée depuis les enquêtes, l’état des lieux, l’élaboration de la stratégie nationale de réforme et de modernisation de l’état civil, et la mise en œuvre d’autres projets pilote via l’UNICEF », a rappelé Djenabou Touré, Coordinatrice de la réforme et de la modernisation de l’état civil.
La Cheffe de la Délégation de l’Union européenne en Guinée, Mme Jolita PONS, a souligné que ce projet pilote témoigne de l’accompagnement continu de l’Union européenne à la mise en œuvre de la Stratégie nationale de la réforme de la modernisation de l’état civil en Guinée 2018-2022. Elle a expliqué que l’acte de naissance donne une identité à chaque individu nouveau-né et constitue la base d’un parcours de vie digne ainsi que de l’exercice des droits fondamentaux de tout citoyen et toute citoyenne.
« L’enregistrement des naissances est reconnu comme un domaine clé dans les objectifs de développement durable (ODD), qui lui consacrent un indicateur spécifique (l’indicateur 16.9). La digitalisation des données d’état civil permet de stocker les informations relatives aux naissances, aux mariages et aux décès de façon sécurisée pour les préserver des incendies, des pertes et des fausses manipulations », a-t-elle indiqué, avant de rappeler que la mise en œuvre de ce projet a été confiée à l’agence belge de développement, Enabel, pour son expertise en matière de digitalisation de l’état civil.
Dans son intervention, la gouverneure de la ville de Conakry, M’mawa Bangoura, a souligné l’importance de la digitalisation de l’état civil pour la Guinée : « Aujourd’hui, grâce à ces nouveaux matériels informatiques destinés aux collectivités, nous allons pouvoir avancer dans la numérisation de l’état civil. Cela va nous permettre de représenter la Guinée au-delà de ses frontières».
Le gouverneur remercie également les partenaires impliqués dans la fourniture de ces matériels et demande que les acquis obtenus soient bien traités et gérés pour garantir leur pérennité. Elle sollicite également l’accompagnement technique continu de ces partenaires pour garantir une mise en place efficace des équipements fournis.
Pour la mise en œuvre de ce projet, l’Union européenne a mis à disposition un budget de 5 millions d’euros pour la durée de trois ans.