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Différend commercial : la Banque Islamique de Guinée à couteaux tirés avec une société minière de la place

Rien ne va entre la Banque Islamique de Guinée et MINING SERVICE, une société minière basée à Missira, dans la préfecture de Télémélé.  Les responsables de cette société ne sont pas contents. Mais là, pas du tout. Ils sont furieux contre la Banque Islamique de Guinée qui aurait rompu unilatéralement le contrat qui les lie. Ils crient aujourd’hui sur tous les toits à la violation de ce contrat. Ce qui leur aurait causé une perte évaluée à des milliards de nos francs. Quant à la BIG, elle accuse le DG de « MINING SERVICE» du non-respect de la convention et sa mauvaise foi, en leur miroitant un contrat douteux de ses soi-disant partenaires Chinois. Les autorités de la BIG disent avoir effectué des dépenses énormes sans résultats. Et soutiennent avoir bel et bien informé et averti les dirigeants de « MINING SERVIC », avant de retirer la machine de leurs locaux à Sangaredi.

Qui croire? Que s’est-il passé pour qu’on en arrive là ? Toutes les voies de négociation ont-elles été explorées pour que ce juteux contrat prenne ainsi du plomb dans l’aile ? Qui sortira vainqueur de ce bras de fer qui perdure ?

Courant 2023, MINING SERVICE et la BIG signent une convention de garantie de financement d’un Surface Minier (une grosse machine pour des gros travaux miniers) d’un montant d’un million six cent cinquante mille Euros, soit la contrevaleur en francs guinéens d’un montant de quinze milliards deux cent dix-huit millions quatre cent cinq mille sept cent. En plus de la garantie de la machine, la banque  a aussi déboursé la somme de 130.000 Euros, soit 1 Milliard cent quatre-vingt-dix-neuf millions vingt cinq mille neuf cent six francs guinéens comme fonds de roulement (à utiliser dans trois mois). Cette machine (surface minier) destinée à MINING SERVICE devrait être exploitée pour les travaux d’excavation de la Bauxite.

Selon la convention, les deux montants en francs guinéens, de 15.218.405.730 et de 1.189. 025.106,  devraient être remboursés après 12 mois.

Ainsi, après l’aval de la Banque Islamique, la marche débarque au Port Autonome de Conakry.  Les responsables de MINING SERVICE s’y rendent pour les formalités de dédouanement. Une fois sorti du port, l’appareil est acheminé directement à Sangarédi et déposé dans une cour, selon eux, sécurisée, en attendant la finalisation du contrat et le retour des vacances des partenaires Chinois. La machine devrait être transportée ensuite sur le site de MINING SERVICE, à Missira, dans la préfecture de Télémélé. Mais, voilà, le temps que les partenaires Chinois reviennent, le DG de la Banque appelle le patron de MINING SERVICE pour lui annoncer  que les huissiers et les agents sont sur le terrain à Sangaredi pour déplacer la machine et la mettre en un lieu sûr. La raison. La machine aurait non seulement quitté Conakry pour Sangaredi, sans être assurée, mais elle ne serait pas en sécurité dans la cour où elle a été déposée. Ils décident donc de la déplacer pour un nouvel endroit, cette fois-ci à leur compte. L’avocat de MINING SERVICE dépêché auprès de la Banque pour en savoir plus, n’a jamais obtenu gain de cause.

 Dans la foulée, le DG de MINING SERVICE, reçoit, contre toute attente, la saisine d’appréhension accompagnée d’un courrier lui annonçant qu’il n’a pas respecté la convention. Il lui est reproché entre autres, l’arrêt des travaux sans information préalable de la banque, la non matérialisation de facture de 500.000 USD, le déploiement du surface minier (la machine) sur le site, non conforme aux accords avec la banque, ce qui pour eux, constitue un risque majeur, l’absence d’assurance et la procédure de sécurisation validée par la banque, l’inexistence d’un contrat d’exploitation entre MINING SERVICE et ses partenaires …La machine (surface minier) est enlevée et transportée en un autre lieu, sous le contrôle de la BIG qui informe le DG de MINING SERVICE de la rupture des relations et lui demande la régularisation de la situation financière au niveau de la banque. Problème !

La machine, depuis son arrivée à Sangaredi, n’a pas été sur le Site de MINIG SERVICE pour y effectuer un travail. Comment faire face aux nombreux engagements et autres dépenses effectuées ? Comment rembourser toutes ces dettes sans avoir fait un travail, comme c’est mentionné dans la convention ? Avec cette précipitation du retrait, la BIG n’est-elle pas allée trop vite ? Qu’à cela ne tienne. Le Directeur général de MINING SERVICE, Issiaga Diallo, rencontre Mamadou Lamarana Barry, le DG de la BIG en personne et lui demande de revoir la décision, lui faire la situation de la dette et restituer la machine. Comme quoi, il tient à continuer avec la banque. Mais hélas ! Le patron de la banque et ses collaborateurs campent sur leur position et refusent de revenir sur leur décision. Pour eux, reprendre la collaboration avec MINING SERVICE est synonyme de prise de risque. Ils préfèrent se tourner vers d’autres horizons pour mettre la machine en marche et excaver des tonnes de bauxite pouvant leur permettre d’entrer dans leurs fonds et faire des bénéfices.

Aux dernières nouvelles, on apprend que la machine aurait atterri sur un autre site appartenant à une entreprise minière de la place. La BIG a-t-elle déshabillé Pierre pour habiller Paul ? Le patron de MINING SERVICE surpris, s’interroge et continue d’explorer des voies pour un règlement à l’amiable, afin de trouver un terrain d’entente et profiter de la machine sur laquelle ils ont tant investi. La BIG l’entendra-t-elle de cette oreille ?

Pour l’heure, les responsables de la société MINING SERVICE très déçus et dépassés, multiplient des démarches (par voie de courriers) pour faire comprendre à la banque qu’il ne sert à rien d’opposer un refus catégorique à leur demande.

Nous reviendrons en détail dans notre prochaine édition sur les négociations et sur les montants exorbitants engagés (dans la plus grande légèreté) dans cette affaire

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