« Vous ne pouvez pas imposer à quelqu’un qui ne veut pas vous rencontrer de vous rencontrer. C’est là le problème, ce n’est pas le gouvernement qui refuse, ce sont les autres qui refusent et qui pensent qu’ils sont au dessus du peuple de Guinée, qu’ils sont au-dessus des institutions et que tant que ce n’est pas eux-mêmes qui dictereront leurs desideratas, tout ce qui va se faire, est nul et non avenu »
Ce sont des propos tenus lundi 27 mai par le Premier ministre, Amadou Oury Bah peu après la déclaration de la politique générale du gouvernement au palais du peuple de Conakry. Il répondait à une question relative au dialogue politique.
Dans la même logique, Bah Oury a expliqué ceci : « Vous préparez un plat, vous invitez les convives, beaucoup se présentent autour du plat et d’autres disent tant que si ce n’est pas leur sauce, ils ne prennent pas part. C’est un véritable problème. Dans notre tradition, on dit celui qui t’invite, il faut répondre. Mais tu ne dois pas avoir des exigences », a-t-il déploré.
Poursuivant, il a souligné qu’il y a eu beaucoup d’efforts que son prédécesseur et les facilitatrices ont eu pour amener tout le monde autour de la table du dialogue. « Il faut insister, il y a eu énormément d’efforts pour amener tout le monde autour de la table. Le dialogue, c’est lorsqu’il y a un partenariat entre les différents acteurs qui sur la base d’une certaine éthique, loyauté, respect mutuel et d’une commune confiance vis-à-vis de la République (…)« , a-t-il dit.
Plus loin, le PM Bah Oury a déclaré que la transition est l’affaire de tous, ce n’est pas une affaire du CNRD, du gouvernement, du CNT, des politiques ou de la société civile. « C’est l’affaire de tout le peuple de Guinée », a-t-il insisté.
Avant d’être plus précis : « la réussite de la transition, c’est la réussite de toutes les composantes de la nation guinéenne. La faillite du processus impactera l’ensemble des composantes de la nation guinéenne (…). Nous devons tirer les leçons de l’histoire.
Nous avons connu plusieurs transitions, nous n’avons pas obtenu satisfaction puisque certaines transitions ont été inachevées. Aujourd’hui, nous voulons, en la mémoire de toutes les victimes et de tous les sacrifices qui ont été consentis, avoir une transition qui réussisse et qui va permette à la Guinée de renouer avec le développement puis d’aller dans le sens du progrès« .
Pour terminer, le Premier ministre Amadou Oury Bah dira que ce qui ont mis la Guinée en retard sont des Guinéens.
« Noud avons accumulé tellement de retard malgré tout ce que la Guinée possède comme potentialités. On ne me dira pas que ce sont des forces externes à la Guinée qui sont responsables de ce retard mais plutôt, celles internes (… ) », a-t-il conclu.