Nombreux sont les observateurs qui regardent avec circonspection le cadre permanent de dialogue dont les travaux ont démarré ce mercredi. Sans avoir le don de prescience, on peut se demander tout de même si cette plateforme dans sa configuration actuelle, pourra rabibocher les protagonistes de la crise.
Le cadre permanent de dialogue, piloté par Fodé Bangoura a des allures de grenelle. Ces négociations tripartites, impliquant le gouvernement, les syndicats et les ONG qui ont souvent lieu en France. Où l’accent porte particulièrement sur les intérêts corporatistes.
L’ouverture des travaux par une communion avec les transporteurs, ne fait que conforter notre religion dans ce sens.
Toutefois, en procédant ainsi, Fodé Bangoura donne l’impression d’enfoncer des portes ouvertes. Même s’il ne fait qu’appliquer une feuille de route conçue par le président Alpha Condé, dont l’ombre tutélaire plane sur ce cadre de dialogue.
A l’issue des travaux de ce mercredi, le secrétaire permanent a indiqué que ce cadre est ouvert à tous les acteurs de la vie nationale. Et qu’ils y seront conviés à tour de rôle pour exposer leurs préoccupations. Pour qu’en retour, ceux qui sont censés détenir la solution à ces préoccupations, s’engagent à leur tour à les résoudre, ipso facto.
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Avec un tel casting, le risque est que le côté théâtral ne finisse par l’emporter sur l’objectif recherché. A moins que ce dialogue ne soit juste une manœuvre dilatoire.
C’est d’ailleurs l’impression que donne cette plateforme. Et comme l’a dit un penseur : « la première impression est toujours la bonne, surtout quand elle est mauvaise ».
C’est ainsi que le principal parti d’opposition, l’UFDG a émis des réserves sur sa participation à ce dialogue. Le parti de Dalein, préférant en effet, concentrer son énergie sur ses déboires, quand on sait que la traversée du désert est loin de son épilogue.
C’est comme si ce cadre de dialogue nous replongeait dans un cercle vicieux, au lieu de contribuer à une embellie politique.