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Dialogue : La technique du pied dans la porte (Éditorial)

Le collège des facilitatrices ne s’avoue pas vaincu, malgré la raideur affichée par le quatuor de coalitions. Ces braves dames entendent d’ailleurs user de la technique du pied dans la porte pour vaincre la réticence de l’aile dure des forces vives. Cette frange politique qui pense tenir la junte par la barbichette, tout en prétendant à la préséance sur les autres acteurs politiques.

Dire que la mission des facilitatrices du dialogue interguinéen n’est pas de tout repos, est une vérité de la Palice. A cause de la boursouflure d’égo des parties antagonistes. Plusieurs tentatives visant à concilier les positions s’étant déjà rompues dans le sable. Des échecs qui n’auront fait que raviver le brasier, au grand dam des fauteurs de paix.

Même avec l’envoi d’un médiateur de la Cédéao au chevet de la Guinée, n’a pas permis à la mayonnaise de prendre. Le refus de jeter aux orties des questions d’égo, au profit du bien commun, en serait pour quelque chose dans ce raidissement des positions.

Car pendant que la junte plaide pour une plateforme de dialogue inter guinéen, où la communauté internationale n’aurait qu’un rôle marginal d’observatrice, l’opposition, elle, réclame un cadre plutôt placé sous la houlette du médiateur. Avec pour mission de départager les deux protagonistes de la crise.

Ces trois facilitatrices, nommées récemment, ont dû certainement prendre la mesure de la délicatesse de leur tâche. S’étant vu fermer la porte au nez par le quatuor de coalitions politiques, considéré comme ayant la plus forte assise en termes de vivier politique. Des coalitions qui ne veulent avoir affaire qu’à « Dieu » et non à ses prophètes et autres sous-fifres. Entendez par là le colonel Mamadi Doumbouya, que Dalein, Sidya et consorts voudraient avoir comme vis-à-vis, à la place de M. le Premier ministre et ses facilitatrices. Le tout sous les bons offices du médiateur Dr Yayi Boni, dont on a entendu les échos du côté de Dakar. Où il aurait rencontré récemment Macky Sall, en tant que président en exercice de l’Union Africaine (UA). Son périple pourrait se prolonger jusqu’à Conakry, apprend-on de source de première main. Histoire de trouver matière à potasser, dans la perspective de la date fatidique du 22 octobre, fixée au gouvernement guinéen, comme terminus, pour la relance du dialogue avec les forces vives. Déroger à cette injonction, pourrait être synonyme de crime de lèse-majesté. Et valoir des sanctions à la junte guinéenne.

A une semaine de cette deadline, rien dans l’attitude du pouvoir de Conakry ne dénote un empressement. A part bien entendu la création du cadre de dialogue par décret présidentiel et le choix du collège de facilitatrices, le processus semble marquer le pas.

Mais ces bonnes dames ne désespèrent pas. A l’image de Dr Makalé qui a préféré prendre des congés sabbatiques, pour consacrer l’entièreté de ses forces dans cette bataille de pacification de la cité. Tout comme Hadja Aicha Bah, qui a aussi écourté ses soins médicaux en France, pour se joindre à la taskforce. Déterminées qu’elles sont à user de la technique du pied dans la porte, pour porter leur message auprès de tous les acteurs du processus, y compris les plus opiniâtres.

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