Le rejet par le quartet des coalitions politiques, du nouveau cadre de dialogue proposé par le gouvernement de transition, ne semble pas outre mesure, réfréner l’ardeur des facilitatrices triées sur le volet pour rabibocher les parties antagonistes. Sachant d’avance que c’est à un véritable pensum qu’elles devront faire face, ces dames n’entendent cependant pas jeter le manche après la cognée. Alors pas du tout. Avec une détermination à toute épreuve chevillée au corps, Dr Makalé Traoré, Hadja Aicha Bah et Mme Joséphine Léno, pourraient faire passer un chameau par le chas d’une aiguille.Le dialogue de sourds auquel on assiste ces derniers temps entre l’exécutif et l’aile dure des forces vives, ne présage pas des lendemains chantants. C’est d’ailleurs pour rapprocher les positions antagonistes que la junte a créé un cadre de dialogue, sous la coupole du Premier ministre. Chose que l’opposition voit d’un mauvais œil. D’où son rejet systématique du schéma proposé par le gouvernement. En récusant au passage le trio de facilitatrices désignées à cet effet, pour jouer les bons offices. En vue de parvenir à un modus vivendi entre les protagonistes de la crise guinéenne.
Malgré la posture rigide affichée par le quartet, les facilitatrices n’entendent guère lever le pied. Si l’on s’en tient en tout cas, à ce qu’a déclaré ce jeudi Dr Makalé Traoré, dans l’émission Mirador de FIM-FM. La présidente du Pact. Qui, dans la foulée, a annoncé avoir décidé d’observer une césure, le temps de remplir son office de facilitatrice.
Elle a fait savoir que la machine a déjà démarré. Et qu’une première rencontre de prise de contact a eu lieu mardi avec le Premier ministre mercredi. Dans leur mission, elles promettent d’aller aussi bien vers ceux qui approuvent leur désignation, que ceux qui ont émis des réserves sur le procédé. Avec la méthodologie qui sied en la matière. Jusqu’à ce que l’énigme soit résolue. Car le but visé est de parvenir à mettre face à face le gouvernement de transition et la classe politique. Ce qui pour le moment relève d’une mission impossible, au visa des préalables posés par les forces vives. Qui réclament plutôt un dialogue piloté par le médiateur de la Cédéao, Dr Thomas Yayi Boni. Une formule qui ne semble pas passer aux yeux de la junte. Aux facilitatrices de faire donc bouger les lignes. Car comme l’a dit Talleyrand, ministre de Napoléon Bonaparte, « là où tant d’hommes ont échoué, une femme peut réussir ».