Le comité de pilotage du Projet d’appui à l’Agence nationale de financement des collectivités locales (PANAFIC) et du Projet d’appui à la gouvernance locale (PAGL) a tenu sa première réunion 2022 le 29 mars au siège de l’ANAFIC à Conakry. Ce comité, présidé par le Secrétaire général du ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation, a validé le plan de travail annuel pour l’année 2022.
« Nous voulons d’abord présenter les activités que nous allons planifier courant 2022 en vue de leur validation pour qu’elles soient exécutoires, parce que tout PTA qui n’est pas validé ne peut être exécutoire. Ça veut dire que toutes les activités qui sont menées avant sa validation sont illégales aux yeux de la loi », a fait savoir le Directeur général de l’ANAFIC, Sékou Mawa Traoré, justifiant ainsi la nécessité de la tenue de cette rencontre.
S’agissant des activités qui vont être menées en 2022, le DG de l’ANAFIC précise : « Nous des activités de trois grands ordres. Vous avez un premier volet qui concerne le financement des programmes annuels d’investissement (PAI). Deuxième grande activité, c’est ce que j’appellerais l’accompagnement des collectivités lié au renforcement des capacités et équipements des collectivités. Troisième activité, c’est la gestion et le suivi-évaluation de toutes ces activités qui sont panifiées qui est assurée par la DG de l’ANAFIC. »
Deux choses ont ralenti les activités des collectivités locales en 2021. Il s’agit du Covid-19 et l’événement du 5 septembre à la suite duquel les comptes ont été gelés. Sékou Mawa Traoré annonce que les activités qui n’ont pas été réalisées en 2021 vont être reprogrammées pour l’année en cours : « Nous avons un bilan, même s’il n’est pas à la hauteur de nos attentes pour les raisons du Covid-19. Ensuite il y a eu l’événement du 5 septembre, un événement majeur à la suite desquels le CNRD a prôné une refondation de l’Etat ce qui, du coup, a eu un impact sur nous activités. Et ce sont ces activités qui, pour la plupart, n’ont pas été achevés ou qui n’ont pas démarré que nous avons replanifié pour l’année 2022 ; et j’espère, avec la validation au niveau des membres du comité de pilotage, cela va nous amener à les réaliser dans de meilleurs délais et dans de meilleures conditions. »
Moussa Doumbouya, chargé de mission à l’Agence française de développement (AFD), souhaite voir l’aboutissement des gouvernements locaux, toute chose qui devra favoriser l’autonomie des communautés : « J’attends que ce comité de pilotage puisse faire un point exhaustif et réaliste dans tout ce qui s’est passé dans le cadre du PANAFIC et du PAGL en 2021 pour pouvoir tirer les leçons et pouvoir se projeter pour que l’année 2022 puisse connaitre des résultats meilleurs. Ces résultats, c’est notamment en matière d’accompagnement du développement des collectivités locales pour pouvoir aboutir à la mise en place des gouvernements locaux qui pourront aider ces communautés-là à pouvoir évoluer en toute autonomie. »
Siaka Keita est le maire de Balandougouba, commune rurale située dans la préfecture de Mandiana. L’association des bénéficiaires des micro-projets à la validation du PTA est une action qui le réconforte : « C’est réconfortant. Quand vous menez une activité et qu’on vous appelle à certaines de ces activités, vous vous rendez compte que vos préoccupations sont prises en compte et que vous avez été associé, vraiment c’est réconfortant. »
Plus loin, il soutient que les collectivités ont de nombreuses préoccupations. Mais des promesses ont été faites à ce niveau. « Les préoccupations de nos collectivités, c’est vraiment le cas de gel de nos comptes. Ils ont dit qu’ils vont revoir le dégel de ces comptes au cas par cas. Ça c’est un aspect. Nous avons aussi un manque de personnel de collaboration, notamment les receveurs et les secrétaires généraux. Ils ont promis de se pencher sur cette question. Cela nous arrange beaucoup », a-t-il indiqué.