En tant qu’Agence nationale de financement des collectivités, l’Anafic est membre d’un réseau des institutions africaines de financement des collectivités, dont fait partie l’Agence nationale de financement des collectivités territoriales, homologue de l’Anafic au Niger. Dans le cadre de la mise en œuvre des activités de ce réseau, il est prévu un certain nombre d’activités dont les voyages d’études. C’est dans cette dynamique qu’une délégation de l’Agence nationale de financement des collectivités territoriales du Niger séjourne à Conakry. L’objectif est de venir s’inspirer de l’expérience de l’Anafic en matière de financement des collectivités locales. Toute chose qui enchante le Directeur Général de l’Agence nationale de financement des collectivités. »Ça veut dire que la Guinée a quelque chose à partager. Si une institution comme l’Anfict a bien voulu se déplacer pour venir jusqu’en Guinée s’inspirer de notre expérience, ça veut dire que nous avons quelque chose à vendre. Et ce qui est à vendre et qui est à l’actif des nouvelles autorités, avec à leur tête le Colonel Mamadi Doumbouya, c’est cette décision qui a été prise de mutualiser tous les fonds au niveau de l’Anafic et en faisant de celle-ci l’instrument unique de financement des collectivités », a témoigné Sékou M’mawa Touré.Poursuivant, le Directeur Général de l’Anafic a rappelé la nécessité de reconnaître que cette décision est un pas de plus vers l’accompagnement des collectivités dans la réalisation de leurs actions de développement. »Il faut aussi préciser que c’est une expérience unique par rapport au financement des collectivités, surtout la volonté de l’État de mobiliser le maximum de ressources à l’endroit des collectivités et surtout de l’indexer sur une source pérenne : les ressources collectées à travers l’exploitation minière. Donc, c’est une avancée majeure qu’il faut reconnaître, encourager, et féliciter le CNRD dans sa logique de mobiliser le maximum de ressources pour le financement des collectivités à la base », a-t-il expliqué.
Pour sa part, le Directeur général de l’Agence nationale de financement des collectivités territoriales (Anfict) a tout d’abord remercié les autorités administratives de la Guinée pour avoir permis à son équipe d’effectuer ce voyage d’études auprès de l’Anafic.
« C’est un voyage d’études et de partage d’expériences, parce que nos deux agences ont été créées dans le but d’accompagner les collectivités territoriales, d’assurer un accompagnement de proximité tant au niveau de la conception des projets, de leur exécution qu’au niveau de la réduction des comptes », a évalué Adam Mossi Bingui, tout en ajoutant que ces voyages d’études au niveau des pays pour pouvoir s’asseoir et réfléchir ensemble sur comment est-ce qu’on peut trouver des méthodes innovantes d’accompagnement des collectivités.
« Notre rôle est d’assurer la mobilisation des ressources des collectivités. Et ce que nous avons remarqué au niveau de l’Anafic, c’est que les ressources sont suffisamment mobilisées. C’est-à-dire, l’engagement de l’État est très fort ici, alors que de l’autre côté de la bannière chez nous, l’État s’engage moins par rapport aux partenaires techniques et financiers », a comparé M. Adam Mossi Bingui.
Pour lui, cette mission est un acquis. En ce sens qu’elle lui permet à lui et à sa suite d’échanger non seulement sur toutes les méthodes d’accompagnement de proximité de leurs collectivités, mais aussi de regarder un peu dans les méthodes de mobilisation surtout des ressources permettant aux collectivités de s’engager dans des réalisations qui profitent à leurs populations, telles que les écoles, les routes et les hôpitaux, entre autres.
Le calendrier de la mission s’étend sur une semaine. Après la prise de contact et les différentes présentations qu’il y a eu ce matin au siège de l’Anafic, les responsables des deux entités se sont rendus à Kaloum pour rencontrer l’ensemble des acteurs impliqués non seulement dans la mobilisation des ressources, mais également dans l’accompagnement des collectivités dans la réalisation de leurs actions de développement.
Il est prévu aussi une sortie sur Koba, dans la préfecture de Boffa pour pouvoir discuter avec les différents bénéficiaires des actions de l’ANAFIC à travers la mobilisation des ressources importantes pour la mise en œuvre de leurs actions de développement planifiées et inscrites dans leur programme annuel d’investissement.
