Ce lundi 20 janvier 2025, l’ex et bientôt nouveau président américain – Donald J Trump entamera un deuxième mandat qui va fondamentalement changer les relations internationales et aussi la société américaine.
Vu l’impact planétaire des Etats-Unis, la plus grande puissance militaire et économique du monde – dans les relations internationales – le monde entier, de l’Ukraine, à l’union Européenne, du Moyen Orient à la Chine, de l’Asie à l’Amérique latine et les voisins Canadiens et mexicains, retient son souffle. La plateforme élecorale et les déclarations « provocatrices » de Donald Trump ont déjà provoqué indignation, appréhension, voire panique et remise en questions des principes acquis. Le Canada par exemple est menacé publiquement d’annexation économique, le Panama de récupération de force du canal stratégique du même nom, l’Union Européenne d’abandon dans leur soutien à l’Ukraine, le Danemark d’expropriation du Groenland etc…. Tout le monde y passe et beaucoup de leaders se demandent comment réagir face aux menaces du prochain locataire de la Maison Blanche.
Mais rien n’a valu le soutien d’une grande partie des électeurs américains que la promesse du candidat Donald Trump de procéder à une fermeture des frontières américaines – notamment celle avec le Mexique – aux millions d’étrangers qui ont réussi à rentrer sur le territoire américain via le Mexique pour demander l’asile sous la présidence de Joe Biden. Trump a promis un renvoi massif des millions de migrants qui pourtant occupent les emplois subalternes et physique que les natifs ne veulent pas faire et qui font tourner l’économie américaine.
Des milliers de Guinéens qui ont suivi le chemin du « Nicaragua » pour aller aux Etats-Unis ont demandé l’asile et attendent avec appréhension et résignation les décrets de Trump sur sa promesse électorale de « renvois massifs à la frontière au premier jour de sa présidence ».
Interrogés par Guinéenews, sur une plateforme numérique d’information et d’entraide aux migrants – plusieurs nouveaux arrivants sont convaincus que les menaces de Trump ne sont que des promesses électorales irréalisables et qui seront vigoureusement contestées devant les Tribunaux américains par les organisations de défense des migrants. D’autres sont résignés et s’en « remettent à Allah ». Finalement certains se sont dirigés plus au nord vers le Canada qui en plus d’être francophone est réputé être plus tolérant que l’administration Trump quoique là bas aussi le sentiment anti immigrant est fort dû aux forts flux migratoires des indiens d’Inde.
Et pourtant les menaces de Trump envers les migrants se précisent petit à petit et leur effets semblent imminents et sans contre poids vu que le président américain contrôle les trois branches du gouvernement américains et bénéficie d’un mandat populaire qu’il sera difficile de s’opposer à lui, contrairement à la situation plutôt équilibrée lors de son premier mandat (2017-2021).
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Déjà, Kristi Noelle, la prochaine ministre de la sécurité intérieure – ancienne gouverneure de l’Etat du Dakota du Sud – a promis lors des audiences du Sénat américain sur sa confirmation, être » déterminée à mettre en œuvre les plans de Trump visant à étouffer l’immigration illégale et à expulser des millions de migrants. »
Elle s’est engagée à mettre fin à l’utilisation de l’application numérique « CBP One » utilisée par l’administration Biden pour planifier les demandes d’asile à la frontière. Elle a promis aussi de réduire la libération conditionnelle humanitaire, à limiter le recours à l’aide temporaire à l’immigration pour les migrants en provenance de pays en proie à des troubles et à rétablir la politique de Trump qui oblige les demandeurs d’asile à attendre au Mexique pour les audiences d’immigration aux États-Unis.
Quant à ceux qui sont déjà aux Etats-Unis ou qui sont en attente de status, Noem a déclaré qu’elle donnerait la priorité à l’expulsion des migrants ayant un casier judiciaire, puis se tournerait vers ceux qui ont reçu des ordres d’expulsion définitifs.
Le journal à sensation The New York Post est plus équivoque. Les services de l’immigration et des douanes se prépareraient à lancer une « grande opération » dans les villes sanctuaires – dont Chicago et New York – immédiatement après l’investiture du président élu Donald Trump, écrivent t-ils dans leur édition du vendredi 17 janvier. Selon le journal, au lendemain de inauguration de Trump, à partir du 21 janvier, des « opérations terrestres » de plusieurs jours seront lancées dans les villes qui ont servi de refuge aux migrants. Ces villes – appelées « villes sanctuaires » – incluent New York, Chicago, Los Angeles qui dans le passé ont refusé toute coopération avec les services d’immigration pour apprehender les immigrants en situation irrégulière.
Le journal de l’establishment des affaires The Wall Street Journal affirme aussi que les expulsions de masses commenceront dès mardi avec une escouade de 100 à 200 agents pour des « arrestations de masse » à Chicago.
Mais plusieurs observateurs sont sceptiques quant à l’efficacité d’arreter et d’expulser des millions d’expatriés en situation irrégulière aux Etats-Unis. Ils estiment que ce sera un coup d’épée dans l’eau pour satisfaire la base trumpiste. Quant aux Guinéens, les associations leur encouragent à « respecter la Loi » et à se concentrer sur leur demande d’asile en attendant que la « tempête passe » puisque contrairement aux Latins et autres nationalités, ils passent sous le radar.
