Le gouvernement américain vient d’activer l’arme financière contre ses ennemis en instituant un décret autorisant le tout puissant Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC en Anglais) du département américain du Trésor de désigner deux hommes d’affaires Guinéens comme complices du mouvement politico militaire libanais Hezbollah dans le cadre de la lutte contre le « soutien matériel au financement du terrorisme ».
Le deux hommes d’affaires sont Ali Saadi et Ibrahim Taher bien connus dans le milieu d’affaire guinéen. Ils sont tous deux de nationalité guinéenne possédant des passeports guinéens et français (Ali Saadi) et Britanique (Taher) en plus de passeports libanais.
«Ali Saade (Saade) et Ibrahim Taher (Taher)» sont accusés par les américains d’avoir des liens directs avec le Hezbollah. Selon les américains Ali Saadi initie les transferts d’argent de la Guinée vers le Hezbollah, transférant les fonds par l’intermédiaire des représentants du Hezbollah en Guinée et au Liban. Taher quant à lui a été identifié comme l’un des principaux soutiens financiers du Hezbollah en Guinée. Le gouvernement américain pense qu’il emploie un certain nombre de personnes affiliées au Hezbollah dans le pays. Selon les américains «Taher et un associé ont envoyé des dollars américains collectés dans l’une de leurs installations commerciales à l’aéroport de Conakry et ont soudoyé des douaniers guinéens pour permettre à leur monnaie de passer dans les bagages. Taher a utilisé son statut de consul honoraire du Liban en Côte d’Ivoire pour voyager à l’intérieur et à l’extérieur de la Guinée avec un minimum de contrôle.»
Ali Saadi PDG de la société de pêche Sonit Guinée, est l’un des hommes d’affaires les plus riches de la Guinée. Né en 1942 en Guinée de parents d’origine libanaise, Ali Saadi a developpé plusieurs entreprises dans la sous-région et le gouvernement américain l’accuse de servir de porteur de valises envers Hezbollah en corrompant des responsables au plus haut niveau de l’ancien régime de l’ex président Alpha Condé renversé par un coup d’état le 5 septembre 2021.
La sanction exige le gel des avoirs des deux Guinéens et toute transaction avec les entreprises controlées par les deux hommes d’affaires sous peine de réprésailles judiciaires. Les banques qui enfreindront ces interdictions seront aussi vraissemblablement sanctionnées.