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Détournement de 300 millions à Maersk : le directeur financier et la caissière auditionnés à la DPJ

Le département des finances de Maersk traverse actuellement une période de turbulences née du démêlé que le directeur financier, Mouctar Diallo a avec la caissière, Mme. Camara, Fatoumata Binta Bah. Les deux financiers de la boite s’accusent mutuellement suite à la découverte d’un trou d’une valeur estimée à plus de 300 millions de francs guinéens. Pour faire la lumière sur ce scandale, la police judiciaire a été mise à contribution. Après un mois de confrontations des mis en cause, le dossier est sur le point d’être transféré au Tribunal du Travail de Mafanco.

Informés, nous nous sommes approchés des couloirs de la Direction nationale de la Police Judiciaire et des locaux de Maersk où on nous apprend qu’au mois de mai dernier, Mouctar Diallo, le directeur financier, on ne sait pour quelle raison, décide de voir dans le coffre-fort. Malheureusement, ce jour-là, les clefs se trouvaient avec Mme. Camara, la caissière, absente pour raison de maladie, a-t-on appris. Tenant coûte que coûte à ouvrir le coffre, le directeur financier appelle la caissière pour, soi-disant, lui faciliter la tâche. Très souffrante, selon les informations reçues, Mme. Camara demande à son supérieur d’attendre le lendemain. Pas question ! M. Diallo exige les clefs du coffre-fort. Il dépêche son chauffeur chez sa caissière qui, selon les témoins, aurait cédé sous la pression et les menaces de celui-ci. Une fois en possession des clefs, le directeur financier, aux dires de certains travailleurs qui nous ont supplié de ne pas les citer, ouvre le coffre seul sans témoin, ni un huissier de justice. Il aurait procédé séance tenante à l’inventaire du contenu du coffre-fort. Après l’audit, pardon, la vérification à sens unique, il sort un rapport qui accable la caissière qui aurait creusé, selon lui, un trou de plus de 300 millions de francs guinéens. Pour avoir le cœur net, il se transporte chez elle pour le compte rendu. Au domicile de cette dernière, le directeur financier lui aurait supplié de reconnaitre avoir soustrait frauduleusement les 300 millions. Il lui aurait promis, selon les indiscrétions, une couverture. Mme Camara refuse. Elle aurait soutenu, par contre, qu’elle a laissé le coffre-fort avec son contenu intact avant de quitter le bureau. Sans piper mot, Mouctar Diallo retourne au bureau rédiger son rapport du jour. Un rapport qui accuse Mme. Camara d’avoir détourné une somme d’une valeur de plus de 300 millions de francs guinéens. Il aurait mis par la suite en copie tous les responsables de Maersk dans le monde.

Le lendemain, la carte d’accès aux locaux de Maersk de la caissière aurait été verrouillée. Depuis, elle n’aurait plus eu accès au bureau. Le temps de demander les raisons de son interdiction, c’est une mise à pied qu’on lui décerne suivie d’une convocation de la Police Judiciaire où elle aurait été interrogée pendant des semaines. Après deux confrontations, le directeur financier et ses avocats n’auraient plus pointé leur nez dans les locaux de la police où ils seraient toujours attendus. Entretemps, les avocats de Dame Camara, eux, auraient compilé les dossiers pour le Tribunal du Travail de Mafanco.

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  Joint au téléphone, Mouctar Diallo, le directeur financier de Maersk, l’homme qui aurait découvert le scandale, nous avait donné un rendez-vous pour donner sa version des faits. Mais à la dernière minute, il nous apprendra que le dossier est en instruction à la police. Donc, pas question de se confier à la presse. Toutes nos démarches sont restées vaines et nous n’avons non plus pu arracher le moindre mot aux autres responsables même sous le sceau de l’anonymat. A Maersk aujourd’hui, il règne un silence de mort empreint de suspicions. Les travailleurs sont tétanisés, c’est le constat qu’il nous a été donné de faire lors de notre passage.

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