Après la répression de la marche pacifique et l’arrestation des journalistes ce lundi 16 octobre, le Syndicat des Professionnels de la Presse (SPPG), l’Alliance des Médias pour les Droits Humains (AMDH) et la Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée (CNTG) ont publié une déclaration conjointe à l’issue d’une réunion de crise à la Bourse du Travail.
»Lors de cette descente musclée, 13 journalistes syndicalistes ont été interpellés dont trois membres du bureau du SPPG, dirigé par le secrétaire général Sékou Djamal Pendessa. On déplore également trois blessés dont un cas grave ainsi que des dégâts matériels importants. Ils ont été conduits manu militari au commissariat central de Kaloum où ils ont été longuement auditionnés, sans le moindre soin apporté aux blessés, avant d’être transférés au Tribunal de Première Instance (TPI) de Kaloum », a déclaré le secrétaire général adjoint du SPPG, Ibrahima Kalil Diallo.
Le SPPG (affilié à la CNTG), et l’AMDH ont, par conséquent, »condamné avec la dernière énergie cette interpellation brutale et inhumaine et attirent l’attention de l’opinion nationale et internationale sur la violation grave de la liberté de la presse et des droits de l’homme en Guinée, pourtant consacrée dans la charte de la transition. Le SPPG, la CNTG, et l’AMDH exigent la libération immédiate et sans condition des journalistes interpellés sans motifs valables et la levée de la restriction d’accès au site internet guineematin.com.
Le SPPG, la CNTG, et l’AMDH se réservent le droit d’entreprendre, dans les heures et les jours à venir, d’autres actions vigoureuses jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. En attendant, toutes les antennes du SPPG sont priées de rester en alerte » préviennent les responsables du syndicat de la presse et alliés…