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Des exercices de simulation d’urgences sanitaires, pour une réponse rapide aux urgences

Des exercices de simulation d’urgences sanitaires, pour une réponse rapide aux urgences

À la suite du lancement officiel le mardi 31 juillet 2018 des exercices de simulation d’urgences sanitaires en Guinée, l’ANSS a initié une concertation avec ses partenaires pour le choix des exercices de simulation sur table et du drill à mener dans les principaux foyers déclencheurs de l’épidémie de choléra que sont les préfectures de Forécariah, Boké et Boffa et la zone spéciale de Conakry.
L’exercice de simulation sur table consiste à mener une session interactive conduite en salle avec des facilitateurs et évaluateurs sur la base d’un scénario évolutif avec des questions réponses et discussions avec les participants. Quant à l’exercice de simulation de drill, il s’agit d’une simulation sur le terrain à petite échelle avec des jeux de rôle des participants sur la base d’un scénario evolutif.
Pour les localités touchées par ces exercices de simulation , en coordination avec les DRS*, les DPS* à travers les équipes régionales et préfectorales de riposte aux épidémies (ERARE*, EPARE*), les agents des sites sentinelles choléra et les centres d’opération des urgences de santé publique (COU-SP) ont durant deux jours facilité et évalué avec les partenaires humanitaires de l’ANSS, les dispositifs et mécanismes existant autour de la simulation sur la riposte au choléra.
La démarche méthodologique a été fondamentalement ponctuée par des discussions en session plénière, une restitution de l’évaluation des performances, et une évaluation du déroulement des exercices sur table et de drill.

Exercices de simulation sur Drill à la Mairie de Forécariah — © UNICEF/ I.S. KABA
Pour Dr Brigitte Loua, Chargé de projet et planification à la DPS de Kindia et membre de l’équipe du Centre d’Opération d’Urgence (COU) de Kindia, l’exercice a éveillé son sens de la compréhension : « parce que quand il y a eu l’épidémie d’Ebola, au départ, on ne savait pas comment il fallait s’y prendre. Mais à partir de ces exercices nous avons su comment il faut s’organiser pour pouvoir prendre en charge les cas et intervenir sur le terrain avec l’EPARE, l’ERARE et le COU* dans les situations d’urgences ».
Quant au Dr Tounkara Morikandia, médecin infectiologue et membre de l’équipe préfectorale d’alerte et de riposte aux épidémies de Forécariah, cette simulation a clarifié sa prise de position face aux urgences sanitaires :

Dr Brigitte Loua, membre du Centre d’Opération d’Urgence de Kindia (à gauche) et Dr Morikandia Tounkara, membre de l’EPARE de Forécariah (à droite) — © UNICEF/ I.S. KABA
« j’ai appris les relations entre COU-EPARE-ERARE. Cette formation m’a permis de me situer quand est-ce que le COU est en mode de veille, d’alerte et de riposte. Quand est-ce que l’EPARE doit riposter et à quel moment elle doit remonter les informations à l’ERARE pour nous appuyer à Forécariah. J’ai aussi appris quand est-ce que je dois mener les investigations et comment et quand riposter. Nos capacités sont renforcées sur les prises en charge des maladies à potentiel épidémique plus précisément le choléra ».
Dr Thuo Zanga Moise, Consultant du projet conjoint MPTF, est revenu sur les étapes du processus avant de conclure : « nous avons relevé les points forts mais également des points à améliorer. Nous allons maintenant voir ensemble comment nous pouvons améliorer ces prestations et avoir des équipes qui soient très bien préparées pour que dès la moindre étincelle nous puissions réagir promptement afin d’éviter de perdre des vies humaines ».

De l’avis de l’ensemble des acteurs humanitaires, ces exercices se sont révélés très opportuns surtout en cette saison hivernale propice au déclenchement des épidémies récurrentes de choléra en guinée.
Au sortir des exercices, les principales observations ont porté sur la nécessité de renforcer le dispositif de surveillance à tous les niveaux, soutenir l’appropriation des documents normatifs et protocoles par les agents de l’alerte et de la riposte.
L’évaluation du niveau minimal de préparation et de réponse aux urgences de santé publique contribue favorablement au réajustement nécessaire des dispositifs et mécanismes en place. Cette évaluation permet par la même occasion d’être en phase avec les protocoles standards requis du règlement sanitaire international.
Ibrahima Sory Kaba UNICEF Guinée
*DRS : Direction Régionale de la Santé
*DPS : Direction Préfectorale de la Santé
*EPARE : Equipe Préfectorale d’Alerte et de Riposte aux Epidémies
*ERARE : Equipe Régionale d’Alerte et de Riposte

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