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Des arrestations et des dissidents : le coup de gueule de Aboubacar Soumah

L’assemblée générale extraordinaire du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (Slecg) ce samedi 11 janvier à Donka a connu une forte mobilisation des enseignants de Conakry et des villes environnantes. Une occasion qu’a saisie le secrétaire général du Slecg pour pousser un coup de gueule contre les interpellations de certains de ses camarades, depuis jeudi à Conakry, ainsi que du rôle néfaste joué par les dissidents du mouvement, a-t-on constaté sur place.

A l’entame de son allocution, le secrétaire général du SLECG Aboubacar Soumah a annoncé que la grève dans le secteur de l’Education a réussi à 90%, avant de rendre un vibrant hommage à tous les enseignants de Guinée.

« Contrairement aux autres grèves précédentes, cette fois-ci, toutes les préfectures de la Haute-Guinée ont suivi le mot d’ordre de grève, les écoles sont restées fermées même à Siguiri. Je remercie tous les enseignants d’avoir compris que c’est dans la solidarité que nous pouvons arracher nos droits dans les mains des prédateurs. Resserrez les rangs et ne vous laissez pas intimider par les autorités à quelque niveau que ce soit », a-t-il lancé à des enseignants, apparemment très déterminés.

Poursuivant, le leader syndical Aboubacar Soumah a dénoncé, qu’il faut que les biens de l’Etat soient répartis équitablement entre tous les fils et filles.

« Le moment n’est plus au divertissement ou à l’intimidation. Aujourd’hui, ils nous traitent de politiciens. Ils nous accusent que nous sommes en intelligence avec les opposants. Pourtant, nos réclamations sont purement simplement syndicales. Qu’on nous donne les huit millions de francs guinéens que nous réclamons, ils verront si nous n’allons pas suspendre le mot d’ordre de grève », a-t-il clamé.

Et d’inviter ses camarades en ces termes : « dès l’instant que nous sommes en grève, ne répondez plus aux appels de vos Directeurs préfectoraux de l’éducation (DPE), de vos Directeurs communaux de l’éducation (DCE) et de vos Inspecteurs régionaux de l’éducation (IRE) ».

Revenant sur l’exclusion de ses lieutenants dont Oumar Tounkara, Aboubacar Soumah révèle : « l’ancien deuxième secrétaire général adjoint du SLECG, Oumar Tounkara a dit dans les médias qu’on nous a proposés quatre millions de francs guinéens. Je me demande, Oumar Tounkara était le président de la commission des négociations, il n’a jamais fait un tel compte rendu.

Tout ce que nous avons rejeté, nous avons exigé que l’augmentation qui sera faite, soit sur les salaires indiciaires. Comme ils ont quatre millions, qu’on nous les donne et on continue », plaide Soumah.

Plus loin, Aboubacar Soumah a fait savoir que les arrestations ont commencé dans les rangs des syndicalistes : « le proviseur du Lycée Bonfi est un ethnocentrique qu’il faut combattre. Il a ordonné l’arrestation d’un enseignant avant de le déshabiller devant les élèves. Dans les résolutions, tant qu’il est à son poste, la grève restera maintenue. D’ailleurs, ce point sera introduit dans nos points de revendication. Aussi, le Directeur de l’école primaire de Cité de l’air est aux arrêts tout simplement parce que ses enseignants sont allés à grève », a-t-il dénoncé.

« Dans notre plateforme revendicative, il y avait un point relatif aux logements sociaux. Un jour, une société est venue me voir, que dans le cadre de l’application de ce point, qu’elle est venue nous rencontrer. Je lui ai fait comprendre d’aller construire et revenir et que nous allons formaliser le contrat. Depuis que cette société a quitté, nous n’avons plus entendu et elle n’est plus revenue (…). Ce n’est pas aux travailleurs de payer avant la construction des maisons sociales. A Kipé, on pensait que les bâtiments étaient pout pour les enseignants. Mais allez y voir, c’est pour les bourgeois. Au lieu de construire pour les enseignants, ils construisent des hôtels. Qu’ils nous payent décemment, nous allons faire face nous-mêmes à nos problèmes. Le budget de l’Education est 13%, c’est le budget le plus bas de la sous-région, alors que les autres sont dans les 40% comme le Sénégal et le Mali. Prenons notre destin en main, ce que nous demandons, qu’on nous fasse une proposition concrète et qu’on engage à la fonction publique les enseignants contractuels », a-t-il insisté.

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