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Dérèglement du cadre de vie : hélas, les ordures refont surface !

On croyait en avoir fini avec cet amoncellement de déchets qui recouvrent à la fois, chaussées, trottoirs, caniveaux et même la devanture de certaines maisons d’habitation ou de services publics. Le pic de cette situation a été atteint en 2019 quand les ordures empêchaient quelque fois le passage des véhicules, favorisant des embouteillages ; ou quand les riverains déposaient sur le terre-plein central de l’autoroute, immondices collectées dans les foyers, emballées dans des sacs comme des colis postaux, en attente d’être acheminés. Cela heurtait et choquait à la fois notre conscience et notre sensibilité, en même temps que ça ternissait l’image de notre capitale et partant, celle de notre pays.

La simple représentation virtuelle de cette époque éveille notre sens olfactif et exhume les effluves pestilentiels des ordures que l’on respirait en longeant nos rues, en certains endroits de la capitale.

Quelque temps après, les autorités de l’époque ont quand même réussi à juguler le phénomène et nous avons connu un répit que tout le monde a salué. Des dispositions pratiques ont été prises, à travers un cadre institutionnel innovant. Nous ne referons pas l’histoire. Nous nous limiterons juste à dire que des contrats ont été signés avec des partenaires techniques qui ont entrepris de rendre la ville propre en la nettoyant au quotidien. Pour cela, on a vu des camions poubelles appropriés, sillonner la capitale, de Kaloum à la haute banlieue.

Parallèlement, des bacs à ordures mobiles ont été répartis et placés par milliers, le long des rues les plus fréquentées. Ce qui permet une première collecte ménagère que les camions ramassent régulièrement. Tout cela a fonctionné, plus ou moins correctement, jusqu’à maintenant. Il y a bien eu quelques soubresauts qui ont secoué la structure mise en place. Tous ou presque, ont conduit à des agitations, des bisbilles dues à des incompréhensions survenues de temps en temps, entre partenaires. Ce qui est, somme toute, parfaitement compréhensible et tolérable, parce que inhérent à toute vie associative. Mais, ces quiproquos qu’il faut mettre au compte d’insuffisances diverses, n’ont jamais arrêté le processus d’assainissement qui s’est déroulé le plus correctement possible, toutes ces années.

Mais, cette année, à notre grande surprise, la donne a entièrement changé. Surtout, depuis le retour de la saison des pluies, suivie de l’augmentation du prix du carburant et de la rupture de sa fourniture, intervenue la semaine dernière. Coïncidence ou pas, c’est diversement interprété. L’opinion attribue à l’un ou l’autre de ces moments particuliers, l’élément déclencheur de cette rupture avérée de la prestation habituelle de la société de ramassage d’ordures. En tout cas, c’est sur ces moments de crise qu’il fonde son argumentaire, allant alternativement de l’une à l’autre.

Et cette crise se traduit par un retour à la triste époque ci-dessus décrite. La ville, sur toute son étendue ou presque, présente un visage hideux, repoussant et rébarbatif. A titre illustratif, de Bailobaya à Dixinn, par la corniche ou la route Le Prince, on ne manque pas de prendre la vraie mesure du phénomène.

Aux ordures quotidiennes produites dans la vie courante que l’on gère avec désinvolture, sont venues s’ajouter celles de l’année passée, qu’on a jetées ici et là. Au gré des ruissellements et des engorgements de caniveaux, les pluies ont vite fait ressortir toute cette saleté à nouveau, pour la jeter sur la chaussée, comme des vomissures.

Cela provoque une situation des plus désagréables qui dérange tout le monde et qu’il faut enrayer vite et à tout prix.

Gageons qu’une solution définitive et rapide soit trouvée pour qu’on vive mieux, sans côtoyer assidûment les ordures et tomber malades de leur pestilence et de leur nocivité. Pour la santé de tous, pour l’amélioration du cadre de vie et pour la sauvegarde de l’image de notre pays !

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