A la faveur de son passage au ministère de la Sécurité le 25 avril dernier, le Premier ministre Amadou Bah Oury, a réagi aux tueries survenues lors des récentes émeutes anti délestages électriques à Conakry.
Ce samedi 27 avril, l’UFDG a, au cours de son assemblée générale hebdomadaire, apporté son soutien au Premier ministre sur sa dénonciation des tueries lors des manifestations et sur son rappel aux policiers leurs responsabilités régaliennes envers le peuple.
Sur ces points, l’UFDG par la voix de son Vice-président, Dr Oussou Fofana a déclaré être entièrement d’accord avec Bah Oury tout espérant qu’il ira jusqu’au bout.
« Nous avons écouté le Premier ministre dire aux autorités de la police qu’ils n’ont pas le droit de tuer les citoyens et qu’il y aura des enquêtes. Qu’ils identifieront les coupables, les équipes seront désormais contrôlées. Je suis entièrement d’accord avec lui. Parce qu’on n’a pas le droit dans les manifestations d’autoriser les agents à aller avec des armes. Le Guinéen n’a pas le droit de mourir dans une manifestation. Quand vous avez envie d’encadrer la manifestation, il y’a mille et une manières. Mais pas avec les armes. Il y’a des manifestations partout dans le monde, la Guinée n’est pas la seule. Mais vous ne verrez jamais les forces de l’ordre de ces pays tirer sur les manifestants.
Ceux qui doivent aller sur le terrain lors des manifestations, doivent être identifiés. On doit savoir qui est qui. J’ai vu la douleur de la femme dont le fils a été abattu à Taouyah. De grâce, laissez vos armes à balles et prenez les armes conventionnelles. L’image de la cervelle de ce petit était insupportable. Nous ne sommes pas en guerre, les victimes ne sont pas des animaux. Ce sont des êtres humains comme vous. Il faut que cela s’arrête, c’est inacceptable. Ceux qui ont tué à Taouyah et qui ont rendu cette pauvre femme malheureuse, doivent être identifiés et sanctionnés. Le Premier ministre s’est engagé et j’espère qu’il ira jusqu’au bout« , a interpellé Dr Oussou Fofana.