Les échauffourées qui ont éclaté mercredi dernier entre les forces de maintien d’ordre et les jeunes manifestants suite à la démolition de leurs habitations dans les quartiers de Kipé2 et à Kaporo-rails, ont fait plusieurs blessés. Parmi les victimes, Aïssatou Bella Diallo qui a vu son nez fracassé sous l’effet, dit-on, d’une bombe lacrymogène qu’elle aurait reçue en plein visage. (photo d’archives)
Inconsciente, la jeune adolescente âgée de 14 ans a été admise au CHU de Donka où elle est alitée depuis mercredi soir. Selon Alpha Oumar Diallo, le père de la victime, Aïssatou Bella, domiciliée à Koloma, était partie à Kipé 2 apporter un coup de main à une de ses copines. «Ma fille était sortie de la maison pour aller aider sa copine à arranger leurs affaires avant l’arrivée des bulldozers. Après, il y eu des heurts entre les jeunes du quartier et les forces de l’ordre. Ces derniers ont lancé du gaz lacrymogène en direction de la fille qu’elle a violemment pris dans le visage, précisément au niveau de son nez. Les médecins m’ont dit, qu’outre le nez qui a été pulvérisé, certains os faciaux ont été brisés», a témoigné le père de la victime, toujours sous le choc.
La jeune adolescente doit subir une intervention chirurgicale, mais faute de moyens, l’opération tarde à s’effectuer. Pour permettre justement à la jeune fille d’accéder urgemment à des soins appropriés, une délégation de l’Union des Forces Démocratique de Guinée (UFDG), composée, entre autres, du trésorier Maladho Diallo et du conseil des sages, s’est rendue à Donka auprès de la famille avec une enveloppe symbolique de sept millions de francs guinéens. Un geste humanitaire qui a réconforté le père de la victime.