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Demba Fadiga à propos du siège de l’AN : « Prétendre que rien n’avait été entrepris auparavant n’est pas exact » 

Le 27 mars dernier, une étape importante a été franchie dans le paysage politique guinéen avec la pose de la première pierre du nouveau siège de l’Assemblée nationale à Conakry. Cet événement marque le début d’un projet longtemps attendu, fruit de négociations entamées depuis 2017, à l’époque de la 8e législature sous la direction de feu Claude Kory Kondiano.

Ce nouvel ouvrage est un don généreux de la Chine, symbole de coopération entre les deux nations. Cependant, le chemin pour sa réalisation a été difficile, comme l’a souligné l’ancien député, Honorable Demba Fadiga, président de la commission Aménagement du territoire, énergie, transport et travaux publics de l’Assemblée nationale lors de la 8e législature, dans une conversation téléphonique avec Guinéenews.

Les négociations pour ce don ont débuté sous l’égide du ministère de la Coopération, dirigé à l’époque par Mme Djénè Keita, en collaboration avec le ministère du Commerce de Chine. Après des échanges de courriers en 2017, rapporte Honorable Demba Fadiga, un accord a été conclu, marquant ainsi le début d’une collaboration fructueuse. Une équipe de 15 ingénieurs chinois a été dépêchée à Conakry en juillet de la même année pour travailler sur le projet en étroite collaboration avec les représentants guinéens.

Demba Fadiga, qui a joué un rôle déterminant dans l’identification des besoins et des spécifications du nouveau siège, souligne : « Le ministère de la Coopération a négocié avec nous (l’Assemblée nationale, ndlr) ce don, mais piloté par le ministère de la Coopération avec à sa tête Mme Djénè Keita. A travers le ministère de la Coopération en relation avec le ministère du Commerce de Chine, après des échanges de courriers en 2017, l’accord a été trouvé. Les Chinois ont accepté de donner à la Guinée un siège digne de nom. »

Pendant près de trois semaines, Demba Fadiga a travaillé sans relâche avec l’équipe chinoise pour établir les plans et les détails nécessaires à la réalisation de ce projet d’envergure. Des documents officiels attestent de l’engagement et de la contribution de la 8e législature.

L’ancien député uninominal de Kindia est revenu sur les difficultés rencontrées initialement et sur ce qui a conduit au changement du site initialement choisi : « Nous avions choisi un terrain qui nous avait été attribué par le ministère de l’Habitat. Ce terrain avait été viabilisé et clôturé en tôles. Cependant, lors de la 9e législature, ce terrain ne convenait pas au président Damaro, qui a trouvé un autre emplacement. À notre époque, ce terrain était occupé, ce qui a posé des difficultés pour son évacuation. C’est pourquoi nous avons opté pour un site non habité à côté du ministère des Affaires étrangères. Après avoir convaincu les citoyens de partir, une société a signé un contrat avec le gouvernement pour viabiliser ce nouveau site. C’est ainsi que le choix du site a été modifié. »

Il reconnait le travail abattu par l’équipe de Dr Dansa Kourouma qui, selon lui, a su surmonter les obstacles et a finalement pu poser la première pierre du nouveau siège : « L’équipe dirigée par Dr. Dansa a poursuivi ce travail avec diligence. Ils ont repris là où nous nous étions arrêtés et peut-être même ont-ils accompli davantage, notamment en raison des défis rencontrés lors de la 9e législature, en particulier l’affaire des 15 milliards GNF. Dr. Dansa a bénéficié de plus de marge de manœuvre et s’est avéré être plus apte à mener à bien ce projet. Il n’y a eu aucun antagonisme. Certes, notre parcours était semé d’embûches en raison de conflits d’intérêts, mais Dr. Dansa a réussi à unifier tous les efforts, ce qui a finalement conduit à la pose de la première pierre. »

Il souligne que les réalisations de l’équipe actuelle ne doivent pas faire oublier le travail accompli précédemment. Il insiste sur le fait que les fondations du projet, tant sur le plan financier que technique, ont été posées sous la direction de la 8e législature. Il appelle ainsi le CNT à reconnaître le travail accompli par ses prédécesseurs et à exprimer une certaine gratitude envers leur contribution : « Prétendre que rien n’avait été entrepris auparavant n’est pas exact, car c’est notre commission qui a élaboré le plan et a travaillé sur le financement. Donc, quand aujourd’hui certains prétendent qu’ils sont repartis de zéro, qu’il n’y avait aucune base et qu’ils ont été contraints de tout recommencer, ce n’est pas vrai. J’ai travaillé ardemment sur ce dossier. C’est pourquoi cela est choquant. Il aurait tout de même été approprié de reconnaître le travail de leurs prédécesseurs en leur adressant un petit mot de remerciement ».

Lire ci-dessous des documents administratifs et architecturaux y afférents :

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