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Démarrage des Assises nationales :  avis mitigés des participants 

Le président de la Transition, le Colonel Mamadi Doumbouya, a lancé les Assises nationales ce 22 mars 2022 au Palais Mohamed V intitulées « Journées de Vérité et de Pardon ». A la fin de la cérémonie, certains acteurs sociopolitiques se prononcés sur l’initiative demu CNRD.

Me Alfred Mathos, président de l’Union pour le Progrès de la Guinée (UPG) n’est pas totalement satisfait de ce lancement même s’il juge le discours du Colonel Doumbouya cohérent: « Nous sommes un peu restés sur notre faim. Le président a campé le décor et nous attendons le déroulé de ces assises auxquelles nous allons participer. Nous avons écouté un discours de cohérence du président de la République, mais ça ne suffit pas. Nous attendons les TDR et la composition de ce fameux comité qui va diriger les ces assises là. »
Boubacar Siddighy Diallo, président de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) trouve que l’initiative salutaire, mais la démarche pas optimale : « La première des choses c’est de savoir est-ce que l’idée est bonne? Je dis oui. Est-ce que la démarche est optimum? Je dis non. La défaillance est dans la méthode. On aurait envoyé des TDR pour permettre aux gens de se préparer. Dans ce lancement il n’y a eu que des intentions qui ont été émises. Maintenant, la façon dont les thématiques seront développées, on attend de voir le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation. Mais ce qui est important, c’est qu’il faut écouter les Guinéens, intégrer l’ensemble de leurs ressentis pour en faire un plan d’activités et satisfaire l’intérêt général. »
Pour Ibrahima Aminata Diallo de la société civile, le concept Vérité et Pardon ne cadre pas avec la situation guinéenne. Il souhaiterait qu’il y ait d’abord Vérité, justice, pardon et réconciliation : « Je pense que c’est une première dans notre pays si toutefois la volonté exprimée dans le discours est matérialisée à travers des actions qu’on posera sur le terrain, il me semble que c’est un bon départ. Donc il faut oser espérer. Le pays a besoin de se réconcilier sauf que nous nous pensons qu’il faut aller au-delà du concept Vérité et Pardon. Il faut qu’il y ait vérité, justice d’abord, ensuite pardon et réconciliation ».
Le Secrétaire général de l’Institution nationale des droits humains (INHID), Lanciné Magassouba, qui a vécu au Rwanda, estime qu’il faut que la Guinée fasse de telles rencontre pour permettre aux Guinéens de se parler sincèrement.  Il se dit réjoui de « l’élan que ça prend maintenant pour essayer de trouver une solution à ce problème en Guinée. »
Mamadou Sylla, président de l’Union démocratique de Guinée (UDG), n’a pas boudé l’ouverture de ces Assises nationales, car il faut répondre à l’appel de la nation :  » Quand la nation a besoin de vous, vous êtes obligé de répondre. Donc on est venu pour ça. On va se retourner, réfléchir et réagir après. »
Il faut rappeler qu’une soixantaine de partis politiques, dont l’UFDG et l’UFR ont boudé la rencontre.
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