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Déjà une première pluie dans quelques villes du pays: sommes-nous face à un retour précoce de l’hivernage ?

Des pluies d’intensité variable sont effectivement tombées à Kindia, Mamou, Conakry et Pita, dans la dernière décade du mois de mars. Une réalité qui, à première vue, peut ressembler à un signe annonciateur de la saison des pluies. Ce qui n’est pourtant pas le cas, loin de là !

Dans toutes les zones de survenance, ces pluies inattendues en ont surpris plus d’un. Aucun des signes avant-coureurs habituels ne s’est manifesté pour donner l’alerte. Gros nuages, vent, éclair, grondement de tonnerre, rien de tout cela n’a été observé qui pouvait annoncer qu’il va pleuvoir. Et c’est pourtant bien ce qui est arrivé. A Kindia par exemple, sur une bonne partie du centre-ville, il a bien plu, pendant une heure environ, en fin d’après-midi.

Beaucoup en ont pâti à des degrés divers. Parmi eux, on cite ceux qui avaient des objets à faire sécher au soleil, les étalagistes au marché, les transporteurs qui n’avaient pas prévu de bâches pour leurs marchandises et aussi les préposés des travaux de construction de la route nationale, etc.  Ce fut pour tout ce monde, un vrai branle-bas pour mettre à l’abri ce qu’ils avaient exposé et qu’ils ne souhaitaient pas voir se mouiller avec l’arrivée impromptue de cette pluie.

Mais, pour autant que cela soit assez inattendu et rapide à se produire et bien que l’événement se soit produit au mois de mars, la période considérée comme la plus chaude de l’année, il n’est pas certain que ça s’avère assez intéressant pour retenir l’attention. En tout cas, cela ne risque pas de faire la Une dans la presse ou de susciter l’intérêt des annonceurs. Une pluie qui tombe, quoi de plus normal, dira-t-on ?

Une raison existe qui explique ce désintérêt qu’on réserve à pareil événement. A l’effet de surprise que cette situation insolite a provoqué chez bon nombre de citoyens, les familiers des cycles climatiques qui s’échelonnent chez nous depuis la nuit des temps répondent que c’est tout à fait normal. Ils ajoutent qu’il s’agit juste d’une pluie dite ’’des mangues’’ dont la venue n’a rien d’extraordinaire. Elle contribue même à faire mûrir ces fruits délicieux, très prisés des populations. Et quand ces anciens ajoutent que ce phénomène s’est nettement raréfié de nos jours et qu’il était très courant dans les années passées, nous sommes alors aussitôt interpellés.  Nous percevons dans leurs propos, des messages d’alerte transmis de façon naturelle et empirique. Et il est essentiel que nous les prenions en compte, car ils évoquent le bouleversement climatique qui frappe aujourd’hui la planète entière. Bien entendu, notre pays n’est pas en reste. Il fait bien partie du lot des victimes. Point besoin de grandes démonstrations pour s’en convaincre. Nous constatons tous qu’il pleut moins qu’avant ; qu’il fait de plus en plus chaud ; que de nombreux cours d’eau et sources sont à sec et que des cataclysmes inhabituels sont quelquefois enregistrés, etc.

Si nous ne prenons garde, ce sont là des signes qui compromettent irrémédiablement le cours de notre vie au quotidien. A nous donc d’inverser cette tendance suicidaire qui guette le pays tout entier, en faisant de la protection de l’environnement notre crédo majeur et permanent.

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