« Faire le tour des ministères n’est pas le travail d’un Chef de l’Etat… »
Sidya Touré, le leader de l’UFR est intervenu dans l’émission « On refait le monde » de DjomaTV pour insister une fois de plus sur la nécessité d’un dialogue politique franc et sincère entre les acteurs politiques guinéens pour sortir le pays dans la situation actuelle. Il a profité du micro de nos confrères pour brosser la situation socio-politico-économique de la Guinée.
Ainsi, sur la question de savoir où en est-il avec sa proposition du dialogue politique, Sidya Touré soutient que son parti est en train d’élaborer un document dans ce sens. Pour lui, un dialogue inclusif qui verra la participation de tous les acteurs politiques et la société civile s’avère nécessaire pour décrisper la situation dans le pays. Pas question donc, selon lui, d’exclure telle ou telle personne. Le leader de l’UFR pense qu’il y a trop de tensions dans le pays d’où nécessité de mise en place d’un cadre de dialogue. Un dialogue direct où le pouvoir n’aura pas trop à peser ou à influencer les débats avec des représentants choisis et taillés sur mesure. Il précisera en outre que le dialogue dont il parle concerne tous les Guinéens. Un dialogue national.
Et pourtant une partie de l’opposition ne reconnait pas le Pr Alpha Condé comme Président élu pour le premier mandat de la quatrième République ?
A cette interrogation, l’ancien Haut Représentant du Chef de l’Etat reconnait que la Cour Constitutionnelle s’est déjà penchée sur cette question. Comme quoi, il faut être réaliste : « il y a quelqu’un au pouvoir en République de guinée ». Pour lui donc c’est un débat qui est désormais derrière nous.
Que pense-t-il du dernier rapport d’Amnesty International ? Un rapport qui épingle la Guinée.
Le président de l’Union des Forces Républicaines dit partager les observations de ce rapport. Car, il ne comprend pas comment en 2021, on peut condamner à 5ans avec 100 millions GNF un blogueur pour ses idées. Il se dit indigné face aux condamnations, selon lui, fantaisistes. « … En 2007, après les évènements auxquels nous avions tous (y compris, lui Alpha Condé), participé, feu président Lansana Conté n’avait arrêté personne ! Les militaires passaient devant nos domiciles et nous demandaient tranquillement de rentrer… », dira-t-il.
En ce qui concerne l’avenir du FNDC, Sidya Touré apprend à nos confrères que les membres de ce Front sont en discussion et une fois au terme de ces discussions, ils reviendront vers la presse pour les détails.
Les opérations de déguerpissements et les visites inopinées du Chef de l’Etat dans les ministères ?
L’ancien Premier ministre, pense que c’est du déjà-vu. Et d’ailleurs, « quitter le Palais Présidentiel très tôt le matin pour se rendre dans les départements ministériels, n’est pas le travail d’un Chef de l’Etat. Il y a des structures d’Etat pour ça. L’administration s’étend jusqu’à N’Zérékoré et à Yomou… Ce n’est pas en se rendant dans un ou deux bureaux de Kaloum (Conakry) qu’on mettra fin au laisser-aller dans l’administration publique. Et si juste après le déguerpissement on peut engager des travaux, il n’y a pas de problèmes… »
Pour la fermeture des frontières avec certains pays, le président de l’UFR dit qu’il ne comprend pas les raisons de cette fermeture. Et il ne comprend pas non plus pourquoi ces trois pays concernés puissent tous en vouloir à la Guinée.