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Déguerpissement dans le Grand Conakry: les tractopelles étaient en action ce matin à Ratoma

Comme annoncé le 10 février dernier par les autorités de la transition, les opérations de déguerpissement sur les emprises des voies publiques ont débuté ce mercredi 5 avril 2023 dans le grand Conakry. A Ratoma, c’est dès 8 heures que des agents de maintien d’ordre à bord des pick-up et accompagnés des tractopelles ont commencé les opérations. Pour ce début, celles-ci ont touché le rond-point de Hamdallaye, le long des voies ferrée et routière jusqu’àTaouyah.

« On est là conformément aux instructions des autorités de continuer les opérations de déguerpissement des encombrants physiques sur la voie publique. Aujourd’hui, c’est un lancement. C’est une opération qui doit continuer, qui doit être pérenne et qui va concerner toute la commune de Ratoma. Nous commençons ici au rond-point de Hamdallaye et nous allons suivre l’artère du littoral et la route Le Prince. Après les grandes artères, nous allons rentrer dans les quartiers pour débarrasser les voies publiques de tous les encombrants physiques que nous allons rencontrer. Beaucoup ont enlevé librement. Mais par contre, il y a des réticents. Donc c’est contre eux qu’on est obligé d’utiliser la force publique. De toute façon, l’emprise des voies publiques va servir à l’utilité publique. Ça va être pour tout le monde. Une seule personne ne peut pas s’en accaparer. Donc, nous allons dégager pour que la circulation soit fluide et pour que notre commune soit belle. Nul n’est au-dessus de la loi. J’appelle tout le monde à coopérer, à quitter librement, volontairement », a déclaré Alpha Oumar Sakho, le Maire de la commune de Ratoma.

Quant à Mohamed Soumah, chef de quartier de Hamdallaye-mosquée, il se réjouit de ces opérations de déguerpissement : « ça me fait grand plaisir. On avait déguerpi ici pour la première fois. Moi personnellement, je ne sais pas comment ces gens-là sont revenus s’installer. Si la commune se lève aujourd’hui, venir déguerpir, vraiment cela me fait grand plaisir. Personne ne s’installera ici maintenant. Aucun d’entre eux n’a un document ici. Personne n’est allé me montrer le document d’installation visé par le maire. Maintenant quiconque s’installe, je viendrai moi-même le déguerpir. »

De son côté, Boubacar Barry, une des victimes de ces mesures, dément ces propos du chef de quartier de Hamdallaye. Il affirme, bien au contraire, ne pas s’être installé ici comme ça. Il dit avoir payé une somme à la commune pour pouvoir s’installer ici.

« Nous ne sommes pas assis ici sans autorisation. Nous sommes d’abord allés à la commune. Ils ont pris de l’argent avec nous pour que nous nous installons ici. Les téléphones des personnes auxquelles nous avions donné l’argent, ne passent plus. Nous leur avons donné plus de trois millions. Mais ils ne nous pas donné de papiers d’installation. Et c’est hier qu’ils ont coché ces kiosques. Nous nous en tenons à Dieu pour ce qu’ils nous ont fait aujourd’hui.’’

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