Les routes qui ont été construites où reconstruites ces dernières en Guinée se dégradent à la vitesse de l’éclair. Par exemple, les tronçons Gagbelen-Cimenterie, Coyah-Kindia, Mamou-Dalaba, ont été refaits il y a moins de 5 ans, mais aujourd’hui les travaux sont en train d’être repris. Est-ce parce par manque de moyens ou c’est parce que les travaux ont été confiés à des entreprises amatrices?
C’est la question que Guinéenews a posé au ministre des Travaux publics, Moustapha Naïté qui accuse entre autres la forte pluviométrie en Guinée.
« Ce n’est ni l’un ni l’autre forcement, ce sont les deux combinés. Mais il y a un autre aspect qu’il ne pas ignorer. C’est vrai qu’il y a eu des entreprises qui n’ont pas été à la hauteur des cahiers de charge et il y a des projets où les moyens ont manqué. Mais quand on fait une route, généralement on prend en compte le nombre de véhicules qui va passer là-dessus et le poids de ces véhicules-là. Si vous avez des routes qui ont été construites depuis trente ans avec des normes qui ne sont pas adaptées aujourd’hui, vous ne pouvez faire que de l’entretien qui ne pourra durer qu’un ou deux ans et vous serez obligés de revenir la dessus. Si un camion est surchargé ne serait-ce que d’une tonne à l’essieu, ce camion passe sur ce tronçon, la route se déforme. Il y a aussi le fait que Conakry par exemple soit une ville où il y a une pluviométrie extraordinaire, et en plus notre système de drainage aujourd’hui n’est pas adapté à la réalité. Avant il n’y avait pas ces constructions anarchiques, il y avait aussi suffisamment de passage d’eau. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. C’est ce qui fait que, même si vous avez une route qui a été bien construite, si l’eau ne trouve pas son chemin, elle va s’infiltrer dans le bitume et après la route ne tiendra pas aussi longtemps que prévu ».