A Kindia, plusieurs enfants naissent chaque jour sans être déclarés à l’état civil. Mais à en croire les responsables communaux desdits services à Kindia, cette non-déclaration de naissance est beaucoup plus fréquente dans les quartiers, secteurs et districts.
Aujourd’hui, cette déclaration de naissance est peu suivie par de nombreux parents. Ils sont plusieurs enfants à naître chaque jour sans pour autant être déclarés à l’état civil. Pourtant, cet acte d’enregistrement de naissance dès le premier jour, facilite le comptage démographique d’une nation, dit-on.
« Déclarer une naissance, c’est d’abord prouver à l’autorité, aux services de l’état civil qu’il y a un enfant qui est né et c’est au vu de cette déclaration que l’état civil peut faire son enregistrement. Il y a certains, dès qu’ils ont des déclarations au niveau de l’hôpital ou centre de santé, ils les gardent à leur niveau pensant que c’est ce qui sert d’office d’extrait de naissance », a dénoncé Hadja Saran Kaba qui est chargée des services de l’état civil de la commune urbaine de Kindia.
Selon elle, l’état civil peut recevoir les nouveau-nés jusqu’à 6 mois. Mais au-delà de ce délai, les parents sont dirigés vers la justice pour l’établissement d’un jugement supplétif.
« Compte tenu de l’éloignement des localités, les gens ne font pas de déclaration. Il faut qu’on essaie de décentraliser les choses. Ceux qui habitent dans des zones reculées, minimisent cette déclaration et si cela continue dans les années à venir, on ne saura pas avec exactitude le nombre de population que nous avons », prévient hadja Saran Kaba.
Par ailleurs, il n’y a pas longtemps, le département en charge du Plan, pour faciliter ce processus d’enregistrement de naissance, a envoyé des cahiers à l’état civil à l’intention des pères et mères de famille qui sont dans les secteurs et districts de Kindia afin de faire respecter cet exercice de déclaration de naissance combien de fois important pour une nation.