La déclaration de la Fédération Syndicale Autonome des Banques Assurances et microfinance (FESABAG-USTG) ne passe pas chez les juristes en général, et dans le milieu judiciaire en particulier. Et comme pour dire que cette déclaration ne restera pas sans réaction, l’avocat général Mohamed Lamine Diallo a instruit le procureur de la République près le tribunal de première instance de Kaloum d’engager sans délai des poursuites judiciaires contre les présumés auteurs de cette déclaration.
Dans sa déclaration publiée mercredi par la presse, la FESABAG dit apprendre avec une profonde déception « la récidive de l’arnaque de nos banques à travers des décisions de justice peu orthodoxes à travers des clients indélicats pour mettre nos institutions en péril… ». Et de poursuivre : « aujourd’hui les condamnations de Ecobank et Afriland First Bank par suite des crédits accordés à des clients en complicité avec des magistrats véreux sont une parfaite illustration du dysfonctionnement et la volonté manifeste de nuire voire mettre en péril nos institutions… dans cette logique la FESABAG dans son rôle régalien de défense du travail et des travailleurs ne cautionnera et n’acceptera jamais cette envie machiavélique de contribuer à la fermeture de nos institutions…ces pratiques d’un autre âge ».
Pour l’avocat général, ces propos contenus dans la déclaration de la FESABAG sont constitutifs des infractions « d’atteintes au respect dû à la justice, de diffamation et d’injures à l’encontre de l’institution judiciaire et des magistrats, faits prévus et punis par les dispositions des articles 363, 364 et 739 du Code pénal… »
Le parquetier rappelle que pour toutes décisions, il existe des voies de recours tant ordinaires qu’extraordinaires à la portée des parties…