Au lendemain de l’annonce du décès de Sadiba Koulibaly, ancien Chef d’état-major général des armées, son domicile à Kountia, dans la commune urbaine de Sanoyah, a été pris d’assaut par des amis, parents et voisins venus présenter leurs condoléances à sa famille. Présents sur les lieux, ses avocats ont exprimé leurs sentiments les événements qui ont précédé l’annonce officielle de sa mort par le parquet du tribunal militaire permanent de Conakry.
« C’est un sentiment de désolation. Nous avons été complètement bouleversés par la nouvelle que nous avons apprise hier. Le parquet général nous a contactés pour nous informer du décès du général. Face à cette impasse, avec notre éminent confrère Me. Mory Doumbouya, nous avons laissé à l’autorité le soin de faire l’annonce officielle de son décès. Nous sommes restés dans l’attente jusque tard dans la nuit. Après quoi on nous a indiqué qu’un communiqué serait diffusé dans les médias. En tant que professionnels du droit, nous avons été prudents. Car depuis sa condamnation, aucun de ses avocats n’avait eu de contact avec le général jusqu’à ce que son décès nous soit annoncé. Par conséquent, nous ne pouvions confirmer son décès sans preuves formelles. Parallèlement, nous considérons cette procédure comme une violation, car il n’était pas détenu à la Maison centrale. Nous avons donc insisté sur la nécessité de preuves médico-légales, ce qui a été fait. Nous avons reçu un rapport du médecin légiste ainsi qu’une copie du communiqué. C’est ainsi qu’à minuit, nous avons quitté les lieux. Ce matin, nous nous sommes réunis avec les avocats pour expliquer la situation à la famille », a déclaré Me Moussa 2 Keïta.
Interrogé sur sa confiance dans les conclusions du médecin légiste concernant la mort de son client, l’avocat a confié que son client ne souffrait d’aucune maladie connue.
« De l’enquête préliminaire jusqu’à la phase finale — réquisitions, plaidoiries et jugement — notre client était en bonne santé. Il ne s’est jamais plaint de problèmes de santé. Nous avons été surpris d’apprendre sa mort naturelle. Actuellement, notre préoccupation principale est la paix dans notre pays. Ce qui est essentiel pour nous maintenant, c’est l’organisation des funérailles », a-t-il ajouté.
Nous avons tenté d’obtenir une réaction de sa famille, notamment de son épouse ou de son fils, mais personne n’a accepté de répondre à nos questions. Sur place, cependant, nous avons remarqué que la famille réclamait la dépouille afin de pouvoir lui rendre un dernier hommage.