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Décès de Alpha Boubacar à Labé : famille et autorités sanitaires se rejettent la responsabilité

Élève en classe de 12éme année, Alpha Boubacar voulait faire ses vacances à l’extérieur. C’est dans ce cadre, il a pris l’initiative d’aller prendre le vaccin contre la fièvre jaune au niveau de la direction préfectorale de la santé (DPS) de Labé. Sur place, en plus du vaccin de la fièvre jaune, il aurait reçu aussi celui contre la covid19. Des injections qui auraient été fatales à Alpha Boubacar Diallo selon la famille.

Par contre, les autorités sanitaires, elles, évoquent d’un palu aigu, a appris Guinéenews.

 

Sous le couvert de l’anonymat, un membre de la famille qui se veut tres prudent a difficilement accepté de s’ouvrir à notre micro. « Au fait ils ont fait un faux rapport au niveau de l’hôpital régional de Labé, un rapport médical qu’ils n’ont même pas donné à la famille dans lequel ils parlent d’un palu aigu alors que c’est faux.  Parce que le petit ne souffrait pas, il n’était pas malade. Au fait, il devait aller en vacances et c’est ainsi qu’on l’a suggéré d’aller prendre le vaccin contre la fièvre jaune pour éviter des ennuis au niveau de la frontière. Donc, les médecins ont profité pour lui donner et le vaccin de la fièvre jaune et celui de la covid19 », explique-t-il.

Avant de poursuivre : « dans le rapport, on a constaté une solidarité médicale contre la famille. Après l’injection du vaccin contre la fièvre jaune, ils l’ont également injecté le vaccin appelé Johnson (contre la covid19). Donc, il a reçu à la fois, les deux injections alors que l’enfant n’a même pas 18 ans. Il a juste 17 ans. Il est jeune et passe en 12éme année. Dès après ces injections, le jeune est tombé malade. C’est le 07 juin qu’il a pris ces vaccins et le 10 juin il était déjà complètement abattu par la maladie et c’est ce même jour qu’il a été admis dans une clinique de la place où il a été référé d’urgence à l’hôpital régional. Il est décédé le samedi 17 juin. Donc, il a fait deux jours au niveau de la clinique et trois jours à l’hôpital régional », ajoute ce membre de la famille.

Interpellé pour des besoins de recoupement, Dr Kaba Condé, le directeur général de l’hôpital régional de Labé nie ces accusations en bloc tout en livrant la version des autorités sanitaires de Labé. « Ce n’est pas vrai. La vraie version, il a pris le vaccin le 07 juin et il est tombé malade le 10 juin. Il s’est rendu dans une clinique le 10 juin. C’est le 15 qu’on a été alerté pour le chercher au niveau de la clinique. Donc, j’ai été informé par le DPS qu’il y a un malade dans une clinique, de les aider avec l’ambulance pour son hospitalisation à l’hôpital régional. Donc, j’ai dépêché l’ambulance, qui est venue, on a fait toutes les investigations et ce n’était pas en rapport avec la vaccination. C’était vraiment le palu », déclare-t-il.

Visiblement pas convaincu par ce diagnostic, la famille attend désormais le rapport  de l’autopsie. « On attend le rapport de l’autopsie avant de réagir officiellement. Lorsque l’enfant est tombé gravement malade, on a même exigé la présence des autorités de la direction préfectorale de la santé. Elles sont venues constater l’état de l’enfant et ont voulu nier en disant que ce n’est pas du tout lié. Mais on a compris qu’il y a une solidarité. Et c’est sur leur demande qu’il a même été transféré à l’hôpital régional précisément à la réanimation », renchérit la famille.

Il faut signaler que les candidats à la vaccination développent très souvent des malaises quelques heures après l’injection. Sauf que dans ce cas précis, c’est certainement le rapport de l’autopsie qui va réellement départager les parties en conflit.

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