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Débuts chaotiques de la Mamaya: arène exigüe, organisation nulle, le plaisir de Doumbouya gâché à Kankan

Début chaotique de la Mamaya: arène exigüe, organisation nulle, le plaisir de Doumbouya gâché à Kankan

Les festivités de la Mamaya ont été lancées sur un chapeau de roue dans la soirée du jeudi 29 juin, sous les auspices du président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya. C’était au centre multiculturel de Kankan.

L’édition de cette année a refoulé du monde. Les ressortissants, habitants de la cité hospitalière par excellence, communément appelée ‘’Nabaya’’, les hautes autorités du pays ainsi que de nombreux touristes venus de quatre coins du monde, y ont afflué.

En dépit de cette immense mobilisation, nombreux sont des spectateurs qui ont été quelque peu déçus. En raison essentiellement de l’exigüité de l’arène de danse et des soucis d’ordre organisationnel.

Accompagné de son épouse, ses enfants et d’une importante délégation ministérielle, le président de la transition Mamadi Doumbouya a même tenté d’esquisser quelques pas de danse. Mais, il en a été empêché à cause de l’envahissement de l’arène par la foule.

Pour sa part, Mariame Ciré Diallo, venue des États-Unis avec sa famille pour découvrir la Mamaya déclare : « franchement, en ce qui concerne l’organisation, nous aurions pu faire mieux. Car, il y avait plus de monde que de places. Nous n’avons même pas pu voir les pas de danse, tout le monde était mélangé avec les spectateurs, ce n’était pas du tout bien organisé. Cependant, cela ne m’empêche pas de remercier Kankan pour son accueil chaleureux. C’est ma première fois à Kankan et cette ville m’a beaucoup séduite. Je ne déplore que le manque d’organisation de cette fête. »

Quant à Fanta Kéita, originaire de Kankan et vivant en France, partage le même sentiment. « L’endroit choisi n’était pas du tout approprié. Il y avait plus de monde à l’extérieur qu’à l’intérieur. Je suis arrivée à 16 heures et je n’ai pas pu entrer avant 20 heures. Si seulement si, ils pouvaient déplacer l’événement vers un autre lieu pour les deux derniers jours, ce serait mieux. Sinon, les frais de transport que nous avons engagés pour cela ne seront qu’un gaspillage. Nous sommes venus de loin pour participer à cette Mamaya », plaide-t-elle.

Il convient de noter que les organisateurs n’ont jusqu’à présent fait aucune communication pour présenter leurs excuses quant aux désagréments ou pour annoncer une éventuelle délocalisation de l’événement pour les deux derniers jours.

Faut-il également rappeler que cet événement était initialement prévu cette année à la grande place historique du rond-point Chérifoula, mais les organisateurs ont décidé de le délocaliser sur site du Centre culturel qui est pourtant encore en chantier.

Cette Mamaya qui est une danse traditionnelle née depuis 1936, a été faite patrimoine culturel national en 2018.

En outre, cette pagaille  organisationnelle a atteint son pic à la faveur de la deuxième journée avec des jets de projectiles  de la part des spectateurs frustrés de n’avoir eu accès à l’enceinte du centre culturel. Ces incidents qui se sont produits juste avant l’arrivée du chef de la junte militaire, le Colonel Mamadi Doumbouya, a fait plusieurs blessés.

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