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DCE de Ratoma : le sit-in des enseignants du SLECG dispersés à coup de gaz lacrymogène

Le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée a appelé ce lundi 12 novembre les enseignants à faire des sit-in devant toutes les directions préfectorales de l’intérieur du pays et les directions communales de l’éducation de la ville Conakry.

Le but de ces protestations tous azimuts vise à restaurer le salaire de certains enseignants et l’application de l’une des exigences du SLECG qui  demande 8 millions de francs guinéens comme salaires de base.

C’est dans ce cadre qu’une centaine d’enseignants pancartes en mains scandait des slogans du genre « rendez-nous nos salaires », « non à l’ingérence de l’administration dans les affaires syndicales », « à bas l’intimidation ». Les enseignants grévistes se sont  mobilisés ce matin non loin de la  Direction communale de l’éducation de Ratoma dans le but de rallier le lieu afin de livrer leur message au responsable de l’institution.

Mais, ils se sont heurtés à la résistance des forces de l’ordre qui, après plusieurs négociations dans le but de les dissuader  de quitter les lieux, les ont  finalement dispersés à coups de gaz lacrymogène.

« On a voulu nous faire entendre comme il a été décidé au bureau national du SLECG. Que tous les enseignants lésés ou pas  se retrouvent devant les DCE pour que nous fassions passer un message. Mais à notre grande surprise les forces de l’ordre nous ont empêchés d’accéder à la DCE. Ils nous ont gazés. Cela démontre la mauvaise foi du gouvernement de nous écouter malgré notre volonté de dialoguer », regrette Moustapha Sangaré Kemoko, membre de la cellule de communication du SLECG.

Dans ce désordre, une bombonne de gaz lacrymogène  a touché un enseignant et a brulé sa chemise. Mais il y a eu plus de peur que de mal. Néanmoins la victime  déplore : « nous n’avons ni arme, ni pierres. On n’a que des pancartes et de la craie. Nous étions venus dans le but de nous faire entendre par le directeur communal de l’éducation de Ratoma. Mais les gendarmes nous ont empêchés et ont commencé à nous lancer du gaz. C’est dans cette situation que ma chemise a été brulée et la bombonne m’a cogné sur la tête », se lamente le professeur d’anglais.

Dans l’euphorie, un autre enseignant lance : « nous voulons faire comprendre à l’Etat que le problème de l’éducation guinéenne est à prendre à deux mains. Parce que tout passe par la négociation. Alors si le Chef de l’Etat n’était pas au courant, on l’informe. Il n’a qu’à prendre ses responsabilités au lieu de faire des menaces car cela ne va servir à rien. On veut les 8 millions sinon il n’y aura pas de cours ».

Par ailleurs, Moustapha Sangaré Kemoko  annonce la tenue dans court délai d’un sit-in devant le ministère de l’Education nationale.

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