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Dansa Kourouma, président du CNT : « la meilleure façon de répondre aux critiques, c’est de travailler »

Le nouveau président du CNT, version CNRD, est sorti de son silence ce matin pour  décliner son programme et répondre à ceux doutent encore de sa nomination. Ainsi, interrogé sur son choix et celui des 80 autres membres, Dansa Kourouma pense que ceci est de la discrétion du Président du CNRD.

« J’ai été choisi par le Cnosc-G en tant que président de l’institution. Comme il est de coutume chez nous, c’est une personne expérimentée pour le travail parlementaire qui est mieux placée pour répondre aux critères. C’est ainsi que le choix est porté sur ma personne. Maintenant pour les autres entités, je ne sais comment a été fait. Et je ne sais pas aussi non plus comment les choses se sont passées au niveau du CNRD.

Moi j’ai entendu mon nom dans un décre. Mais ce qu’il faut retenir, c’est que l’unanimité ne peut pas se faire dans toute œuvre humaine. Surtout quand il s’agit de choisir 80 personnes parmi plus de 15 millions de Guinéens. Les choix ont été sans doute faits en tenant compte de l’engagement citoyen des uns et des autres », dira le nouveau patron du CNT.

Pour ce qui concerne son attitude face à la défense de la constitution de 2020, Dansa Kourouma jure la main sur le cœur qu’il était de ceux qui ont lutté pour s’opposer au tripatouillage de la constitution.

« (…) Ceux qui critiquent ont leur droit ainsi que ceux qui apprécient et soutiennent. Tout dépendra de la conduite des affaires, de la façon dont on évoluera () La meilleure façon de répondre à ceux qui doutent, c’est de travailler d’une façon digne et rester patriote. Les actes qui seront posés donneront raison à ceux qui nous ont choisis et tort à ceux qui ne croient pas aux choix faits. Les quatre-vingt-une personnes choisies travailleront d’une manière collégiale et feront appel à tous les Guinéens qui ont de l’expertise pour les accompagner », souhait-il.

Avant de répondre à ceux qui l’accusent d’être partisans du troisième mandat de l’ex président Alpha Condé.  « Ecoutez ! Je veux être clair avec vous. Mon organisation s’était positionnée contre tout changement constitutionnel. Nous l’avons fait par l’écrit, par la parole, nous avons rencontré le Premier ministre d’alors pendant la concertation pour lui signifier qu’il n’y avait pas d’opportunité pour changer la constitution…

Ce travail, nous l’avion fait en terme de plaidoyer et de lobbying. Nous avons saisi le forum de la CEDEAO. Le lobbying a été fait sur le plan international pour exprimer notre désaccord…Il y a aujourd’hui beaucoup de personnalités qui n’étaient pas dans la rue ! Je pense qu’il faut respecter les organisations dans leurs actions internes ».

Regrettez-vous de n’avoir pas été à l’avant-garde du combat contre le changement de la constitution en 2020 ?

Le nouveau président du CNT dit que s’il y a des regrets, c’est tout le monde. « Le regret est national. Nous avons cru aux acteurs politiques pour imposer la démocratie, mais on s’est retrouver à la case de départ. Je regrette les morts », affirme-t-il.

A la question de savoir qu’estce qui différencie Dansa du CNT 2010 à Dansa du CNT du 2022 et que pourra-t-il faire en cas de défection des représentants des partis politiques demain ?

L’homme soutient que beaucoup d’eau a coulé sous le pont. « Le coup d’Etat du 5 septembre m’a trouvé en dehors du pays. Je ne crois pas qu’il pourra avoir défection d’une quelconque entité au sein du CNT. Mais au cas où un tel cas se présente, il ne revient pas au CNT de gérer de telles situations. Nous ne sommes pas responsables de la composition de l’institution !

La charte a défini les prérogatives des uns et des autres. Et je crois que le travail qui est fait nous permettra d’aller de l’avant. Le CNT de 2010 et celui de 2022, cest vrai ! Ils ont le même dénominateur commun mais ne sont nés dans le même contexte.

Le premier c’était suite au décès du président Lansana Conté, cette fois-ci, les militaires ont décidé de déposer le président Alpha Condé, parce que la République était menacée. C’est pour dire que le contexte et le défi ne sont pas les mêmes. Ce qui est important, c’est de tirer les leçons du passé. Dansa Kourouma a acquis beaucoup d’expériences et a gagné en maturité pour avoir conduit beaucoup de transitions. Si l’expertise de chacun est mise au service du CNT, je crois qu’on fera quelque chose de différent. Il faut que cette fois, ça soit la bonne», a souhaité le désormais ancien président du Cnosc.

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