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Dansa Kourouma au perchoir : heur et lueur.

Depuis que le nom de Dr Dansa Kourouma, président de la plus grande plateforme de la société civile guinéenne CNOSCG. a circulé sur la toile comme pressenti pour diriger le Conseil national de Transition, une partie de l’opinion s’est levée pour contester.

 Globalement, certains reprochent à l’activiste, secrétaire exécutif et rapporteur du CNT de 2010, de n’avoir pas combattu le projet de troisième mandat d’Alpha Condé, avec la même véhémence que les membres du FNDC. Si cette critique est fondée, alors on peut faire le même reproche au Colonel Mamadi Doumbouya, au Premier ministre Mohamed Béavogui et,  au moins, à 23 ministres. A sa décharge, Dansa, pas plus que Mamadi Doumbouya et ses différents ministres,  n’a pas été vu, non plus, en train de faire la promotion du troisième mandat.

Au contraire, dès les premières annonces ambiguës d’Alpha Condé en France sur des velléités de changement de constitution, le président du CNOSCG lui répliqua dans un journal en ligne local le 18 avril 2017 que « l’appétit de conservation du pouvoir n’a pas commencé par la Guinée, mais Alpha Condé trouvera le peuple devant lui ». Juste après la dernière réélection d’Alpha Condé, Dansa le prévenait sur les ondes d’une radio de Labé : « le troisième mandat est un mandat de trop, ça a été forcé ! ».

Avant d’avertir le président déchu Alpha Condé dans un entretien avec les journalistes en fin juillet 2021 que « ceux qui sont arrêtés pour des raisons d’opinions ou qui se sont opposés au troisième mandat ou la modification constitutionnelle sont des prisonniers d’opinion. Tant qu’il y’aura un seul prisonnier d’opinion en Guinée, la réconciliation ou le dialogue sera impossible, il faut qu’ils soient libérés. »

Alors qu’Alpha Condé faisait jeter en prison toutes les voix dissonantes du pays, Dr Dansa Kourouma avait pris une position courageuse, en défendant des membres du FNDC et en dénonçant au mois d’aout dernier publiquement et dans la presse que « la justice guinéenne s’était rabaissée en décernant un mandat d’arrêt contre Sékou Koundouno ».

L’homme n’est certes pas un trublion, et il n’exhibe pas un trophée de guerre comme l’exil forcé de Koudouno ou la prison de Foniké Mangué. Mais, il a prouvé qu’il avait la carapace et la lucidité dans la gestion des troubles sociaux et des grands dossiers de l’Etat de 2007  à ce jour.

 Dans tous les cas, les nominations du Colonel Doumbouya, n’ont, jusqu’ici, pas  eu comme ligne directrice une logique de récompense des vainqueurs. Si tant est qu’ils en existent.

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